Des ventes en diminution, de la production qui, forcément baisse aussi, et donc des jours chômés annoncés pour le mois d'avril et le directeur général qui démissionne : Peugeot Scooters ne va pas bien.
La direction a annoncé 5 journées de travail annulées pour la semaine prochaine. 140 salariés sont concernés par cet arrêt de la production. Déjà, en 2016, l'entreprise a connu 56 jours de chômage.
Le directeur général a déclaré, lui, qu'il quiterrait ses fonctions d'ici la fin de ce semestre, quand son successeur sera nommé.
Selon la direction de Mandeure, la production "enregistre -18.4% en février 2017 par rapport à l'an passé, soit -25.6% au cumul depuis janvier 2017. A souligner que le Nouveau Peugeot Metropolis représente +51% de production ce mois-ci et que les ventes de ce modèle en France progressent de 18,1%."
Et toujours selon la direction, "La production reste en effet freinée par de nouveaux retards d'approvisionnement en lien avec ses fournisseurs sur diverses pièces. La Direction est donc contrainte à une annulation exceptionnelle des séances de travail des 3, 4, 5, 6 et 7 avril 2017."
Frédéric Barbier, député socialiste, s'inquiéte de cete situation et demande une réunion d'urgence en préfecture sur l'avenir des 2 et 3 roues en France en général et de ce site de production en particulier.
Voici son communiqué :
"...En tant que Député, ce qui me préoccupe c’est que les engagements soient respectés de manière concrète. Pour l’instant, je ne vois aucun signe qui traduise une réelle volonté de préserver l’industrie du 2 et 3 roues en France.
On ne peut se satisfaire de la situation actuelle et il est hors de question que je lâche prise sur ce dossier. Je continuerai de tout mettre en œuvre pour préserver cette industrie et les 460 emplois du site de Mandeure.
C’est pourquoi, il me paraît nécessaire de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme. J’adresse donc immédiatement une demande à Monsieur le Préfet afin qu’une réunion d’urgence sous l’autorité de l’État, ait lieu dans les plus brefs délais, en présence de la direction et des organisations syndicales.
Les salariés ne doivent pas être la variable d’ajustement quand l’absence de stock de pièces nécessaires à l’assemblage manquent alors que le flux tendu d’approvisionnement a été le choix de l’entreprise."