PSA et la rupture conventionnelle collective : réaction de Denis Sommer, député LREM

Denis Sommer est député de la 3 ème circonscription du Doubs, celle où se situent les usines Peugeot de Sochaux. Il a réagi à l'éventualité de la rupture conventionnelle collective chez le constructeur automobile.

Denis Sommer est député de La République en Marche pour la 3ème circonscription du Doubs. C'est aussi un ancien salarié de Peugeot, ancien syndicaliste. Il a voté la loi travail qui permet cette rupture conventionnelle collective. 

Ce matin, dans un communiqué, il fait trois remarques concernant cette possibilité. Les syndicats sont convoqués par la direction de PSA pour en discuter mardi prochain. Il reproche, entre autres, à PSA d'employer trop d'intérimaires. Il dit qu'il interrogera le PDG de PDA, Carlos Tavarès, dans les prochains jours.


Voici le communiqué de Denis Sommer :

"Le groupe PSA s’apprête à mettre en place un plan de départs volontaires qui devrait concerner, pour l’essentiel, des personnels des ressources humaines, des études et des finances. Ce n’est pas le premier plan de PSA.Celui-ci sera négocié intégralement avec les syndicats et l’administration du travail devra donner son avis. Les ordonnances déterminent en effet un cadre de négociation clair pour les ruptures conventionnelles collectives.

Cela étant, ce projet qui sera discuté le 9 janvier appelle trois remarques de ma part.

1- Le plan de départs volontaires doit être ouvert aux personnels de production.Celles et ceux qui ont connu le travail posté, de nuit, en chaines de montage doivent pouvoir bénéficier des mesuresd’âge dans un cadre qui préserve leurs droits à la retraite.

2- Le site de production de Sochaux ne peut penser durablement son développement avec une politique de l’emploi essentiellement tournée vers l’intérim. Compter 50% du personnel de production en intérim, comme c’est le cas aujourd’hui, est contraire à l’esprit de ce type d’emploi. En outre, les coûts liés à la rémunération des sociétés de travail temporaire conduisent à une hausse de la masse salariale de 20 à 30%. Comment, dans ces conditions, la direction peut-elle prétendre que le coût du travail en France est trop élevé ? Délibérément, elle finance la précarité du travail alors qu’elle devrait parier sur la sécurisation des emplois par des embauches en CDI qui permettent la fidélisation des salariés, leur montée en compétences dans le temps et leur appropriation des enjeux industriels du groupe sur les moyens et longs termes.

3- La stratégie de PSA en matière de recherche et développementdoit être clarifiée. L’impact de l’achat d’Opel sur l’activité et l’emploi dans les centres de R&D en France et en Allemagne ainsi que la charge de travail future des Bureaux d’Etudes Extérieurs méritent des précisions dans une période où les constructeurs accélèrent leurs investissements sur la motricité électrique et la pile à combustible.

Sur ces trois questions, j’interrogerai Carlos Tavares dans les prochains jours
."

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