Depuis mardi 19 avril, des salariés des sites de Montbéliard et Etupes dans le Doubs sont en grève. Ils réclament des augmentations de salaires et une large prime en raison de l’inflation et du travail fourni ces derniers mois.
Une partie des 900 salariés est en grève. Selon les syndicats, ils sont près de 350 à avoir cessé le travail. Siedoubs Faurecia fabrique des sièges pour le constructeur automobile Stellantis et ses usines voisines de Sochaux et Mulhouse. Ce sont les négociations annuelles obligatoires qui ont mis le feu au poudre.
“On a un salaire d’à peu près 1500 euros nets, on demande une augmentation de 5%, on pense que c’est légitime, vus les profits du groupe et l’inflation” résume une salariée en grève.
L'intersyndicale CGT/CFDT/FO dénonce les propositions faites par la direction. “Lors de la NAO, on s’est moqué de nous. La direction nous a fait miroiter des hausses à hauteur de 3,5% en augmentation générale, et une prime exceptionnelle de 1500 euros. Au final, lors de la réunion, on est passé à 2,5% d’augmentation versés en deux fois et la prime est passée à 800 euros versés en trois fois” s’agace Cifti Eguin, délégué syndical Force Ouvrière devant le site de Montbéliard.
Pas question de céder pour ces salariés
Certains ont été convoqués au tribunal pour avoir bloqué la direction des camions lors du conflit. Ce jeudi, nos journalistes ont pu constater qu’un piquet de grève était installé devant l’usine de Montbéliard, mais que la circulation des véhicules et personnels n’était pas entravée par le mouvement de grève.
“On est déterminés, ce qu’on réclame est légitime avec l’inflation de ces derniers mois. Les gens qui travaillent doivent pouvoir se nourrir dignement” ajoute le syndicaliste.
“On dégage chez Siedoubs Faurecia des marges qui pourraient faire rêver d’autres entreprises de la région. Donc, on doit avoir un retour sur notre travail, et ne pas verser 15 millions d’euros en 2021 au bénéfice des actionnaires du groupe. Il ne faut pas oublier les salariés” estime Cifti Eguin.
Ce jeudi 21 avril, les grévistes ont reçu une proposition de médiation avec leur direction, une proposition venue de la préfecture.