Tué par balles en pleine rue à Seloncourt : l'auteur présumé des coups de feu a été interpellé

L'émotion est vive à Seloncourt (Doubs) après qu'un homme de 54 ans a été abattu de plusieurs balles, en pleine rue, au volant de sa voiture mardi 5 novembre 2024. Toute la scène a été filmée par des caméras de vidéosurveillance. L'auteur présumé aurait été identifié et interpellé par la police dans la soirée.

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Rien ne filtre. Mais l'enquête avance, et même très vite visiblement. Paul-Edouard Lallois, le procureur de la République, annonce qu'il tiendra une conférence de presse ce jeudi en fin de journée à Montbéliard pour faire "un point complet" sur les investigations.

Ce mardi 5 novembre 2024, vers 14h30, un homme de 54 ans a été froidement "exécuté" par balles, alors qu'il se trouvait au volant et manœuvrait avec sa voiture, devant plusieurs commerces à Seloncourt (Doubs). L'auteur des coups de feu a pris la fuite. Sa voiture aurait été retrouvée à Voujeaucourt. Selon nos informations, un suspect a été identifié et interpellé par la police dans la soirée.

Des habitants sous le choc

Sur les caméras de vidéosurveillance de la commune, "on voit cet homme déjà armé, qui va à la hauteur de la victime, brandit son arme et, de manière très froide, tire plusieurs coups", a indiqué sur place le magistrat, qui a ouvert une enquête pour "assassinat". L'affaire a été confiée au service local de la police judiciaire du commissariat de Montbéliard.

"J'ai entendu une première détonation, confirme ce témoin de la scène à France 3 Franche-Comté. Apparemment, c'est là que la vitre de la voiture s'est cassée. J'ai vu un homme qui tenait en joue un autre. Ensuite, il lui a tiré trois fois dessus. Celui qui était blessé est reparti dans un sens, l'autre est remonté tranquillement dans sa voiture."

Mortellement touché, le quinquagénaire a quand même pu repartir. Il a alors percuté un autre véhicule conduit par une femme de 50 ans, légèrement blessée, selon les pompiers, avant de s'immobiliser sur un trottoir. Sur une vidéo réalisée juste après le choc entre les deux voitures, et diffusée sur les réseaux sociaux, on voit un attroupement autour de la victime, qui s'est effondrée à quelques mètres de son véhicule.

Ce mercredi, la petite ville de moins de 6 000 habitants, située près de la frontière suisse, est sous le choc. "On se sent mal", avoue cette passante interrogée par France 3 Franche-Comté. "Ça fait peur quand même tout ce qui arrive", renchérit une autre.

"Ca fait toujours un choc car Seloncourt est une ville plutôt calme, confie Daniel Buchwalder, le maire de Seloncourt. On a les petites incivilités traditionnelles mais jamais des choses d'une gravité pareille." La population réagit bizarrement en me disant, écoutez Monsieur le maire, est-ce qu'on commence à être à Chicago ? Mais je ne pense pas qu'on en soit là. Le procureur de la République parle d'un règlement de comptes mais apparemment ce n'est pas lié à du trafic de drogue."

"C'est extrêmement choquant"

"C'est extrêmement choquant, oui, réagit Emmanuelle Cordier, déléguée départementale du syndicat policier UN1TÉ. Ce sont des choses qu'on ne voyait pas avant. C'est de plus en plus violent., il n'y a jamais eu autant de coups de feu tirés." La syndicaliste qui veut rester malgré tout "prudente" sur les faits. "L’enquête est en cours et on ne connaît pas encore la nature exacte de ce règlement de comptes.".

"Cela montre que les armes circulent partout sous le manteau et que les personnes n'hésitent plus à les utiliser pour régler leurs problèmes, quel que soit le motif, déplore également Christophe Dallongeville, le secrétaire du syndicat Alliance Police dans le Doubs, et lui-même policier à Montbéliard. Ce n'est pas faute d'avoir prévenu ! Les policiers ont été les premiers à tirer la sonnette d'alarme. On a perdu le contrôle sur la circulation des armes dans notre pays comme on a perdu le contrôle sur beaucoup d'autres choses. Le Pays de Montbéliard n'y échappe pas."

Selon nos informations, ce meurtre ne serait effectivement pas lié au trafic de stupéfiants. Les enquêteurs exploreraient une autre piste, dans "la sphère familiale".

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