Un vaste coup de filet en France. Les 48 personnes arrêtées sont soupçonnées d'avoir consulté et échangé des contenus pédopornographiques. Tous sont des hommes. De 26 à 79 ans.
Quarante-huit personnes, soupçonnées d'avoir téléchargé et consulté des images et vidéos pédopornographiques de manière massive, ont été interpellées en France, mardi 15 et mercredi 16 novembre, a appris franceinfo de source policière. Parmi elles figurent des élus locaux et des personnes travaillant au contact de jeunes mineurs.
Dans le Doubs, un homme de 47 ans, sans profession, a été interpellé mardi 15 novembre à Besançon. Les enquêteurs ont agi tous en même temps pour éviter que les intéressés ne se préviennent les uns les autres, les images étaient échangées via un système de peer-to-peer. “C’est assez rare, explique Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. Les informations étaient bonnes. Ce qu’on a trouvé confirme le téléchargement et la transmission de fichiers en masse, des photos et des vidéos." L’homme a été mis en examen pour détention d’images pornographiques, il a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Il a admis les faits. Il avait déjà fait l’objet d’une condamnation en 2011 pour détention d’images pédopornographiques.
Dans le Doubs toujours, sur le ressort du parquet de Montbéliard, un homme a été interpellé confirme le parquet de Montbéliard sans préciser l’âge et le profil du suspect. Une enquête préliminaire est en cours. "Les fichiers et matériels informatiques sont en cours d’analyse", détaille Ariane Combarel, procureur de la République à Montbéliard. La personne n'était pas connue des services de police, mais elle a reconnu lors de sa garde à vue avoir téléchargé ces images pédopornographiques. Le parquet a demandé une expertise psychiatrique.
Un coup de filet coordonné
Les 48 personnes ont été interpellées au cours d'une opération coordonnée par l'OCRVP (Office central de répression des violences aux personnes). Les policiers ont ciblé des personnes soupçonnées de consultation massive de contenus pédopornographiques, des contenus parfois "particulièrement violents". La plupart des suspects sont âgés d'une quarantaine d'années.
En plus des soupçons de consommation de contenus pédopornographiques, les enquêteurs vont devoir établir si certains de ces hommes ont pu passer à l’acte et pourraient être ainsi visés par des poursuites pour pédocriminalité.
Toutes les catégories sociales sont concernées : des élus, des ouvriers, des cadres, mais aussi des retraités. Certains présentent une démarche de "collectionneur", c'est-à-dire qu'ils conservent sur leur ordinateur des centaines, parfois des milliers de contenus pédopornographiques, indiquent nos confrères de franceinfo.