Pour la septième mobilisation, de nombreuses personnes ont bravé le froid, parfois la neige, pour manifester contre la réforme des retraites dans toute la Franche-Comté.
Ce samedi 11 mars, les syndicats ont appelé à une septième mobilisation contre la réforme des retraites. Une semaine cruciale, puisque le texte est encore examiné au Sénat. Son parcours parlementaire a suscité des incompréhensions et des désaccords de la part de l'opposition.
En Franche-Comté, les appels à la mobilisation se sont multipliés, après la mobilisation historique du 7 mars dernier. Environ 43 000 personnes avaient répondu présent dans la région, d'après les sources syndicales.
► Lons-le-Saunier (Jura)
Dans les rues de Lons-le-Saunier (Jura), les drapeaux des syndicats sont brandis en cette septième appel à la mobilisation. Environ 1000 personnes sont rassemblées, d'après nos estimations, sur le terrain. Pour Eric Marchand, Secrétaire général CFDT Jura, les revendications sont les mêmes depuis le début du mouvement : « On souhaite que le gouvernement cède à toutes nos actions, on est catégorique sur le non au recul de l’âge à 64 ans. » Il l'assure : la mobilisation continuera tant que « le gouvernement ne souhaite pas recevoir nos représentants nationaux autour de la table »
Pour la septième fois, Sylviane se tient droite, au milieu de la mobilisation. Cette enseignante dans un établissement jurassien a suivi toutes les grèves contre cette réforme qu'elle juge « injuste ». Et ce n'est pas aisé. Elle le raconte : « C’est compliqué, c’est anxiogène pour nos familles, c’est difficile financièrement parce qu’il faut suivre. Ce n’est pas facile d’être là tout le temps. »
Face aux décisions de la majorité, l'enseignante ne peut qu'afficher son mécontentement : « Ça provoque de l’eczéma, des grattements, de la colère, des démangeaisons, rit-elle, jaune. C’est horrible, c’est affreux, on a l’impression d’être piétinés, de ne pas être entendus. »
► Pontarlier (Haut-Doubs)
A Pontarlier, dans le Haut-Doubs, près de 200 personnes ont défilé dans les rues du centre-ville, dans la matinée du samedi 11 mars, d'après nos estimations sur place.
« On ne lâche rien sur Pontarlier. C’est notre septième mobilisation. On a de plus de monde…enfin à part aujourd’hui », déclare Béatrice Schuh-Neff, responsable CFDT sur le secteur Pontarlier. Il a neigé cette nuit. Certains portent des bonnets, d’autres des gants, parfois les deux. Ils et elles ont bravé le froid pour montrer leur désaccord face à la réforme des retraites.
« La météo ne nous aide pas aujourd’hui. Mais bon, pas grave, même si on n’est pas 1000, on sera le nombre qu’on sera ! », affirme la responsable CFDT, avec un grand sourire. La mobilisation avait en effet rassemblé plus de 1000 manifestants à Pontarlier le 7 mars. Des personnes venues de tous horizons. « Les gens des entreprises, les fonctions publiques, l’hôpital, on ne voit pas toujours les mêmes personnes, détaille Béatrice Schuh-Neff. On y croit. On pense que cette réforme, on peut encore la combattre. »
Un nouvel appel à la grève
L'examen au Sénat devrait s'achever dimanche soir au plus tard, avant de repasser à l'Assemblée nationale. L'opposition de l'intersyndicale ne faiblit pas puisqu'une mobilisation est prévue le mercredi 15 mars.