La cinquième vague touche la France et la situation se dégrade. L'hôpital du Haut-Doubs suspend les visites aux patients jusqu’à nouvel ordre.
Un communiqué publié ce vendredi 26 novembre annonce la mesure. En l'espace de trois jours, la situation s'est aggravée. De 3 patients Covid en début de semaine, l'hôpital en prend en charge 20, indique Romuald Vivot en charge de la communication. Le plan blanc et les interdictions de visites concernent seulement l'hôpital et non les Ehpad gérés par le CHI Haute-Comté. Une cellule de crise doit se réunir la semaine prochaine pour prendre d'éventuelles décisions concernant les Ephad.
La situation sanitaire se dégrade à nouveau sur notre territoire, cumulée avec une forte activité traditionnelle, et la difficulté à trouver des solutions d’aval, celle-ci place l’hôpital en situation de tension et le conduit à déclencher de nouveau un plan blanc. Dans ce contexte les visites auprès des patients sont suspendues au centre hospitalier sur le site des rives du Doubs jusqu’à nouvel ordre à compter du 26 novembre 2021.
Hôpital de Pontarlier
Les visites sont également suspendues à la chambre mortuaire du site des rives du Doubs.
Certaines visites resteront autorisées
Les visites par la famille seront possibles pour les fins de vie, elles seront limitées à la maternité, en pédiatrie et néonatologie au papa ou co-parent.
Les consultants ne pouvant pas présenter leur certificat vaccinal (pass sanitaire), un test PCR ou antigénique valides ne pourront pas accéder au lieu de consultation, sauf dérogation exceptionnelle contrôlée sur site, indique l'hôpital de Pontarlier.
S’attendant sans doute à des réactions des familles ou patients, l'hôpital prévient que “toute agression de quelque nature que ce soit, dont les agents hospitaliers feraient l’objet à l’occasion de ces contrôles, feront l’objet d’un dépôt de plainte”.
C'est quoi le plan blanc ?
Ce plan est déclenché dans des situations exceptionnelles avec un impact potentiellement majeur sur l’établissement de santé. Il prévoit la mise en place d'une cellule de crise et la mobilisation de personnels supplémentaires. Les RTT ou congés peuvent être refusés aux personnels. Un appel à la réserve sanitaire peut être lancé selon la situation. Des opérations non urgentes peuvent être déprogrammées.
Le CHRU de Besançon indique pour sa part avoir fait une déclaration « d’hôpital en tension » jeudi 25 novembre. "C’est une procédure fréquemment utilisée en période hivernale pour signifier à l’ARS une très forte fréquentation des urgences et donc une tension accrue sur les lits. Il s’agit d’une information qui n’emporte pas de conséquences particulières à la différence du déclenchement du plan blanc", indique l'hôpital de Besançon.