2000 manifestants à Besançon, 400 à Audincourt et Lons-le-Saunier, tradition respectée en Franche-Comté pour la fête du travail. Même si les rangs étaient moins serrés que le 1er mai 2023, marqué par la contestation de la réforme des retraites.
La préfecture du Doubs attendait 1500 manifestants ce mercredi 1er mai 2024 dans les rues de Besançon (Doubs). Ils étaient plus de 2000 au rendez-vous selon les syndicats, un brin de muguet à la main. Des rangs moins fournis évidemment qu'en 2023 avec une fête du travail marquée par la forte contestation de la réforme des retraites. Cette année, c'est la paix qui était au centre des préoccupations. Un mot derrière lequel se sont retrouvés syndicats partis politiques et associations.
La paix avant tout
"Nos revendications sont très claires, c'est déjà contre la guerre, explique à France 3 Franche-Comté Rachel Messousse, secrétaire générale UD FO Doubs. Parce que lorsqu'on entend le gouvernement dire qu'il enverrait éventuellement des troupes en Ukraine, ça nous fait peur. Nous, on est une organisation syndicale de paix. On exige aussi le cessez-le-feu à Gaza."
Mais pas question pour autant d'oublier les revendications habituelles sur le pouvoir d'achat et les droits des travailleurs. La proximité des élections européennes se lisait aussi dans les discours. "La CFDT souhaite une Europe plus forte, plus juste, et que les Français se mobilisent pour cette justice sociale, insiste Christelle Caillet, secrétaire générale CFDT Santé-Sociaux du Doubs. Des syndicats qui appellent tous les électeurs à la mobilisation pour ce scrutin.
"C'est utile et nécessaire de s'exprimer effectivement, rappelle Michel Boutonnet de Solidaires. Parce que ce que l'on va voir dans ces élections, c'est que le parti largement majoritaire, ce sera celui des abstentionnistes. Et on les comprend. Puisqu'on dit : à quoi ça sert, de toute façon, on est jamais écouté, on nous fait des promesses et on applique le contraire. Mais il faut quand même y aller !"
Dans la Boucle, le cortège s'est élancé de l'Esplanade des Droits de l'Homme jusqu'à la Place de la Révolution. Tout un symbole.
"Je me souviens" à Audincourt
Sur les réseaux sociaux, les militants CGT de l'Hôpital Nord-Franche-Comté (HNFC) de Trévénans (Territoire de Belfort) ont partagé de nombreuses photos du défilé organisé à Audincourt (Doubs). Sur place, on a compté près de 400 manifestants à l'appel de l'appel de la CGT, FO, FSU, UNSA et Solidaires. À noter que la CFDT avait aussi appelé ici à rejoindre les initiatives organisées localement.
Avec notamment, dans le village syndical et associatif ouvert pour l'occasion, cette exposition intitulée "Je me souviens" qui a pour ambition de présenter "de façon vivante l'histoire et la vie sociales du Pays de Montbéliard" en mettenat en avant la culture ouvrière Peugeot.
Pas de défilé en revanche à Pontarlier (Doubs). Dans la capitale du Haut-Doubs, les organisations syndicales ont préféré un rassemblement Place d'Arçon où une centaine de personnes se sont retrouvées pour évoquer l'Europe et les revalorisations salariales.
L'an passé, dans le Jura, le 1er mai avait fédéré près de 4000 personnes à Lons-le-Saunier et Dole, et près de 800 à Saint-Claude. Si la mobilisation a été moins spectaculaire cette fois, ils étaient tout de même près de 400 à marcher dans les rues de Lons et 250 à Dole.