Après les contre-performances au tir de Martin Fourcade et de Quentin Fillon Maillet ce dimanche en biathlon, on vous détaille un "outil" dont disposent les athlètes pour corriger les effets néfastes du vent. Dans le jargon, on dit qu'ils utilisent "le clic"...
Le vent joue régulièrement avec les nerfs des athlètes lors des compétitions. A PyeongChang le pas de tir est particulièrement exposé. Et même si les compétitions sont organisées en début de nuit, (un moment où le vent est censé diminuer), il n'en est rien. A plusieurs reprises depuis le début des jeux le vent est arrivé jusqu'au pas de tir, un vent rafaleux et tourbillonnant. Les compétiteurs doivent donc s'adapter à ces variations d'intensité et de direction. Si le vent décale le tir vers la droite, le tireur doit corriger en tirant plus à gauche... Si le vent emporte les balles vers le haut, il doit corriger vers le bas...
Sur la carabine, les athlètes possèdent une petite molette de réglage sur la hausse de la carabine; avec cette molette, ils décalent leur tir vers la droite ou la gauche, le haut ou le bas.... et chaque tour de molette produit un petit bruit, le fameux "clic". Chaque cran correspond à 2/100 de mm au niveau de la carabine, à 5 millimètres sur la cible !
Lors d'un tir raté les entraîneurs et techniciens observent les impacts de balles aux jumelles, ils repèrent comment le tir est décalé par le vent. Ils se précipitent ensuite en bordure de la piste de fond pour crier les consignes au compétiteur lors de son passage (exemple "3 clics à droite") ou bien ils lui montrent directement une cible avec ses impacts de balles, pour qu'il corrige de lui même.
