Dans le Morvan, les éleveurs bovins sont de plus en plus nombreux à élever aussi des porcs de plein air. Un pari qualitatif et financier.
Des cochons au pays de la Charolaise ?Dans le Sud du Morvan, il va falloir s'habituer à cette cohabitation, autrefois courante.
L'élevage porcin de plein air, confidentiel dans la Nièvre, séduit à nouveau les agriculteurs.
Un label a même vu le jour, soutenu par le Parc naturel régional du Morvan, qui a déposé la marque “Porc plein air du Morvan” et son logo à l’INPI.
Elle correspond à une charte stricte établissant des règles d’élevage précises et très qualitatives concernant le bien-être des animaux, la régularité de la qualité de la production, et le respect de l’environnement.
Neuf exploitations font partie d'un dispositif qui unit agriculteurs et fournisseurs d'aliments.
Ces derniers organisent la filière en évitant tout avance de trésorerie et en garantissant un revenu minimal par tête, indépendamment des cours de la viande (entre 30 et 40 euros environ).
En un an, 700 porcs ont été élevés dans le Morvan.
Un complément de revenus
Cette activité est généralement un complément pour des éleveurs bovins, comme Anthony Boulez, à la tête d'une exploitation de 60 vaches allaitantes à Larochemillay, dans la Nièvre.L'élevage porcin en plein air offre moins de contraintes que d'autres activités agricoles, en terme de temps et d'investissements financiers.
Les porcelets arrivent par lot d'une cinquantaine, avant d'être élevés en plein air pendant plus de 5 mois sur l'exploitation.
Des consommateurs demandeurs
Depuis sa commercialisation en février 2019, la viande de porc de plein air du Morvan s'arrache, sous forme de jambons, de longes ou de produits charcutiers.La qualité et la production en circuit-court séduit les consommateurs.
D'avis d'experts, elle est très goûteuse.