Aperam est un groupe sidérurgiste qui compte plus de 10000 salariés à travers le monde. Le siège de la société est au Luxembourg. En Bourgogne-Franche-Comté, l'entreprise a 2 sites, à Guegnon et Pont-de-Roide. L'entreprise est en pleine réorganisation, les ouvriers s'interrogent sur leur avenir.
Sur son site internet, Aperam se présente comme un acteur mondial des aciers inoxydables, électriques et spéciaux, avec des clients dans plus de 40 pays. Un savoir-faire qui lui a même valu de faire cavalier seul et de se séparer du géant de l’acier Arcelor Mittal en 2011. Le groupe affiche un chiffre d’affaires de plus de 160 millions d’euros en 2017.
7 sites à travers le monde dont 2 dans la région
Le site de Guegnon en saône-et-Loire produit et vent de l’acier inoxydable destiné entre autres à l’électroménager ou l’automobile.
Celui de Pont-de-Roide dans le Doubs est complémentaire par une activité de précision, comme les inox plats en épaisseurs fines... des pièces destinées au marché de l’automobile, le principal client.
Le groupe souhaite réorganiser son industrie pour rester compétitif
Confronté à une concurrence des pays asiatiques, Aperam souhaite procéder à une restructuration industrielle. L’objectif, réorganiser ses différents sites pour les rendre les plus optimums possibles.
A Guegnon , les débrayages s’enchaînent depuis 1 mois sur le site. Un tiers de la production du site devrait prendre la direction d’une autre usine du groupe, à Genk en Belgique. Les syndicats CGT et CFDT dénoncent ce jeu des chaises musicales. Un réajustement et une direction qui promet 30 millions d'euros d'investissement sur le site de Saône-et-Loire.
Une partie de la production de Pont-de-Roide en contrepartie à Gueugnon ?
C’est une éventualité qui tient la corde. Sauf que le site du Doubs où 3 millions d’euros d’investissement sont prévus va devoir compenser lui aussi ce possible départ. Très clairement, pas de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) pour le moment mais plus un accompagnement vers des départs volontaires ou des départs en retraite. Ce qui entraînerait 62 suppressions de poste. Alain Reutenauer , délégué FO, syndicat majoritaire sur le site de Pont-de-Roide précise rester extrêment vigilant pour éviter toute casse sociale.
Nous surveillons tout cela comme du lait sur le feu , il ne faut pas aller à la casse sociale, l’entreprise doit plus communiquer et expliquer aux salariés ce qu’il se passe.
Alain Reutenauer ajoute que des groupes de travail ont été mis en place pour l'investissement d'une grande cisaille et d'une cisaille de précision. "un investissement de 3 millions d'euros promis par Aperam sur le site, le groupe doit montrer qu'il croit à notre savoir-faire ici à Pont-de-Roide".
Si départs il y a à Pont-de-Roide, ils pourraient s'échelonner de 2023 à 2025. Un appel à manifester est lancé par l'intersyndical (CGT/CFDT) pour le site de Guegnon, le 22 avril prochain.