L'Association Ornithologique et Mammologique de Saône-et-Loire protège les nids du busard cendré, un rapace qui a la particularité de nicher au sol dans les cultures. Entre mi avril et moissons, les ornithologues se démènent pour qu'un maximum de jeunes oiseaux atteigne l'âge adulte.
Pour les ornithologues, la campagne de protection débute par d'incessants trajets dans les zones de cultures, notamment en Bresse, le nez en l'air.Tout commence en effet par de l'observation. Il s'agit de repérer les couples de busards cendrés en formation, alors qu'ils effectuent dans le ciel leurs spectaculaires parades amoureuses. Quelques jours plus tard, il est possible d'identifier le secteur, puis la parcelle que tel couple d'oiseaux a choisi pour nidifier.
Une fois les oeufs pondus, les ornithos repèrent précisément l'emplacement du nid dans la parcelle et en informent alors l'exploitant agricole concerné./ Avec son accord, ils se rendent alors dans la parcelle pour placer un grillage de protection autour du nid.
L'indispensable coopération des agriculteurs
C'est l'étape cruciale. La pose de ce grillage va protéger les oeufs, puis les jeunes, d'abord des prédateurs, ensuite de la moissonneuse batteuse. Autant dire que la protection des busards cendrés ne serait pas possible sans la bienveillance et la coopération des agriculteurs
Lorsque les jeunes sont nés, leur baguage est la récompense des ornithos, c'est le le moment où ils peuvent voir de près et toucher ces jeunes rapaces, dont ils contribuent à la protection.
La population des busards cendrés est étroitement liée aux populations de rongeurs présents dans les cultures, notamment des campagnols. Cette année, les campagnols pullulent et les busards cendrés se sont installés en nombre plus important qu'en 2013 et 2014. Ils représentent donc également un auxiliaire efficace des agriculteurs contre les dégâts causés par les rongeurs
A la fin de campagne de protection en Bresse, 20 nids ont été protégés cette année, soit environ 60 jeunes busards prêts à prendre leur envol;