Ils occupent toujours le Centre Dramatique National à Besançon. Les intermittents ne demandent pas la réouverture des lieux de culture mais une année blanche pour le calcul de leurs droits aux Assedic et l'abandon de la réforme chômage.
Selon les intermittents qui occupent le CDN, la question du redémarrage des activités culturelles n'a même pas été évoquée ces derniers jours par le gouvernement. Toujours selon eux, seule la ministre du travail, Elisabeth Borne, aurait réaffirmé qu'il n'était pas question d'accorder une année blanche supplémentaire aux intermittents du spectacle pour le calcul de leurs droits à l'assurance chômage. Pas question, non plus, d'abandonner la réforme chômage.
Alors, pour eux, le mouvement se poursuit et ils essaient de l'amplifier. Selon Claire Passard, chanteuse, leurs assemblée générale, qui ont lieu tous les après-midi, sont suivies et elle veut y voir la preuve que leur mouvement est soutenu : "Hier (vendredi 16 avril), 110 personnes assistaient à l'AG dans la salle du CDN. La salle était remplie (compte tenu des normes sanitaires) et ça fait du bien de voir plein de gens. Il y en avait de tous les âges."
A Besançon, le Centre Dramatique National est le lieu de rendez-vous d'où partent toutes les actions, à commencer par celle qu'ils appellent "le printemps des croix". Des croix et des affiches "Allez sociaux" ont fleuri ces derniers jours à Besançon. Les intermittents veulent en faire la preuve visible que la population soutient leur mouvement de revendications.