Depuis plusieurs mois, les malades de Parkinson subissent des ruptures de stocks de leurs médicaments. Une situation préoccupante dénoncée par les associations de patients. Cette fois, la rupture concerne un médicament considéré comme une spécialité de fond dans la prise en charge, le Sinemet

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De façon répétée, les malades font face à des ruptures de stock des médicaments prescrits pour traiter la maladie de Parkinson.

Cette fois, la rupture concerne un médicament considéré comme une spécialité de fond dans la prise en charge, le Sinemet, qui sous l'une de ses formes, est en rupture de stock depuis fin août.

Sous deux autres formes, la rupture est prévue entre fin septembre et mi-octobre. Le réapprovisionnement n’est prévu qu’en mars 2019.

Ce sont trois des quatre présentations de cet antiparkinsonien qui sont concernées. Cette rupture de stock se répercute sur l’approvisionnement du seul générique de Sinemet : le Levodopa Carbidopa Teva, dont la distribution se trouve contingentée.

Outre les conséquences médicales - en l’absence de traitement régulier, le corps du malade se rigidifie avec des mouvements de plus en plus lents -, cette situation est génératrice de stress chez les patients, ce qui peut déclencher ou aggraver leurs troubles.

Sur les 200.000 personnes atteintes par la maladie de Parkinson en France, 60 % prennent le médicament Sinemet, qui existe à différents dosages. Il s'agit d'un des médicaments les plus courants utilisés pour traiter cette maladie neurodégénérative.
 


Les patients concernés sont obligés, vu la situation, de réadapter leur traitement avec leur médecin pour pallier le manque du Sinemet.

Dans un courrier adressé aux professionnels de santé, le laboratoire concerné recommande d'anticiper cette situation et d'envisager si possible le recours à une alternative thérapeutique.

A la suite de l’annonce par le laboratoire MSD de la rupture de stock prolongée de certains dosages de Sinemet, l’ANSM met en place, en collaboration avec les sociétés savantes et les associations de patients un plan d’actions afin d’éviter toute interruption de traitement chez les patients concernés.

Dans ce cadre, l’ANSM émet des recommandations à destination des professionnels de santé et annonce la mise à disposition prochaine d’un document à destination des patients. Les patients actuellement traités par Sinemet sont invités à consulter leur médecin traitant afin qu’il évalue au cas par cas la conduite à tenir. Ils ne doivent en aucun cas changer leur traitement sans avis médical.

Les associations, de leur côté, tirent la sonnette d’alarme et attendent un véritable plan d’accompagnement de la pénurie et des sanctions financières pour le laboratoire concerné.

En Franche-Comté en 2015, 10.800 personnes étaient atteintes par la maladie de Parkinson.


 Ces médicaments ont un intérêt thérapeutique majeur, comme mentionné à l'article L. 5121-31 du Code de la santé publique.

Dans cet article, créé par la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016, il est indiqué que pour les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur pour lesquels, du fait de leurs caractéristiques, la rupture ou le risque de rupture de stock présente pour les patients un risque grave et immédiat, les titulaires d'autorisation de mise sur le marché et les entreprises pharmaceutiques exploitant des médicaments élaborent et mettent en œuvre des plans de gestion des pénuries dont l'objet est, dans l'intérêt des patients, de prévenir et de pallier toute rupture de stock. 

Les titulaires d'autorisation de mise sur le marché et les entreprises pharmaceutiques exploitant des médicaments déclarent à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé la liste des médicaments pour lesquelles ils élaborent des plans de gestion des pénuries prévues.

Le décret prévu à l'article L. 5121-34 définit les caractéristiques de ces médicaments et un arrêté du ministre chargé de la Santé, pris après avis de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, précise les classes thérapeutiques auxquelles ils appartiennent.

- L'association Franche-Comté Parkinson
France Parkinson
- Les centres experts Parkinson en France avec le CHRU de Besançon 

 
- Voir le communiqué de presse à ce sujet des associations du collectif Parkinson
 - Le courrier adressé aux professionnels de santé par le laboratoire MSD 

 

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