Sophie Montel va-t-elle disparaître du paysage politique ? La question est en droit de se poser après son départ du Front National et les démissions en cascade qui l'entourent. Le paysage de la droite extrême est en pleine mutation dans tous les cas.
Il y a d'abord eu l'exclusion cet été de la présidence du groupe Front National au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. Puis Sophie Montel a quitté le parti dans le sillage de Florian Philippot dont elle est proche. Parallèlement et logiquement, son époux, Robert Sennerich, est démis de ses fonctions de secrétaire départemental du Doubs. Il est remplacé par Jacques Ricciardetti.
Ce même Jacques Ricciardetti, à l'unission avec d'autres fidèles de Marine Le Pen, comme Eric Silvestre, secrétaire départemental du Jura, demandent désormais que Sophie Montel quitte tous ses mandats. De députée européenne (alors qu'elle est poursuivie dans l'affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires) et de conseillère régionale.
Il ne s'agit pas que d'un symbole. Comme les élections régionales se font par scrutin de liste, chaque personne qui quitterait son siège au conseil régional permettrait à un candidat classé au-delà du 24ème rang de remonter et d'accéder ainsi à l'assemblée. Sophie Montel et Julien Acard partis, voici par exemple deux places pour les frontistes du Doubs.
Après 28 ans de militantisme à Montbéliard et à Besançon, Sophie Montel doit se construire un nouveau chemin.