La hausse des salaires devrait entrer en vigueur au plus tard début février. L'accord est sur le point d'être signé par la CFDT, deuxième syndicat de la branche hôtellerie-restauration. Les autres syndicats ont fait savoir qu'ils ne s'y opposeront pas. D’autres discussions portant sur les conditions de travail devraient suivre ce premier accord.
Le secteur peine à recruter du personnel, un phénomène amplifié par la crise sanitaire. Dans l’hôtellerie et la restauration, un nouvel accord prévoit une hausse des salaires. Concrètement, pour les salariés payés au SMIC, la hausse sera de 5%.
De plus, la grille des salaires évolue également avec une augmentation moyenne de 16,33% de l'ensemble de la grille actuelle.
Cet accord est sur le point d'être signé par la CFDT, deuxième syndicat de la branche (30,94%). La CGT, premier syndicat (36,27%) et FO (26,57%), ne vont pas signer, mais ne vont pas non plus s'y opposer. "On a demandé d'intégrer le 13e mois, des week-ends, la majoration des heures supplémentaires, les coupures...", a indiqué Nabil Azzouz. On va essayer d'aller arracher des choses sur l'équilibre vie privée/vie professionnelle", précise le représentant FO.
En face, les quatre organisations patronales du secteur se sont rangées derrière la proposition.
Pour Pierre Berthet, vice-président de l'Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie dans le Jura, cette hausse "est très importante pour notre secteur, parce qu’on est face à des problématiques de recrutement en France, particulièrement dans le Jura. Cette hausse des salaires doit servir de levier et permettre d’attirer des salariés dans nos secteurs, c’est très important qu’on revalorise le travail de nos collaborateurs."
Le secteur de l’hôtellerie de la restauration doit aussi composer avec des revenus fluctuants depuis le début de la crise sanitaire, pour autant cet accord est nécessaire pour le représentant jurassien. "Ça fait deux ans qu’on connaît de grosses problématiques d’activité, avec les fermetures, avec une raréfaction de notre clientèle, avec des interdictions diverses et variées, c’est sûr que ça va être compliqué car ça va engendrer une hausse de la masse salariale, mais je pense qu’on doit augmenter nos salariés et je pense que cette proposition est tout à fait convenable", précise-t-il.
La hausse des salaires n'est pas le seul élément en discussion. Entre le 22 février et fin mai, trois réunions sont prévues pour améliorer les conditions de travail de la branche.