"Ils en ont besoin" : le permis dès 17 ans, à la campagne, une clé vers l'indépendance

Depuis le 1er janvier 2024, l'âge minimal pour passer le permis a été abaissé à 17 ans. En Haute-Saône, département rural, les auto-écoles s'attendent à un engouement des jeunes qui souffrent d'un déficit de mobilité.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Roule tranquillement avec ton point de patinage, pas de stress". Calme, Anthony Chonavey égraine ses conseils. Le moniteur d'auto-école, qui exerce à Scey-sur-Saône (Haute-Saône), forme Coline, 17 ans. "Travaille ton regard pour mettre ta voiture en place".

La jeune femme n'aura pas besoin d'attendre sa majorité pour passer le permis. Depuis le 1er janvier 2024, l'âge minimum pour tenter de décrocher le sacrosaint papier rose, et rouler seul, a été abaissé à 17 ans. Dans quelques semaines, ce sera son tour de se présenter à l'examen. Une perspective qui la réjouit : "Ça va être beaucoup plus facile !". "Ça me permettrait de me véhiculer jusqu'à Besançon, parce que j'habite loin" explique-t-elle au micro de notre journaliste Frédéric Buridant.

"Ils n'ont pas beaucoup de choix"

"On est en ruralité, il n'y a pas vraiment de transports" complète Anthony Chonavey. Lui voit passer un grand nombre des jeunes du secteur. Dans la voiture d'auto-école, ils ne cachent pas leurs ambitions. "Ils n'ont pas beaucoup de choix, c'est la voiture ou se réveiller à 4 heures pour arriver en bus à 8 heures au lycée" rapporte-t-il. 

Et puis, "beaucoup de nos élèves sont paysans ou enfants de paysans", alors, "le permis, ils en ont besoin, pour le boulot, pour les tracteurs".

Le moniteur est donc plutôt favorable à la nouvelle, mais avec quelques réserves : "c'est bien, mais..." commence-t-il. "Avant, il y avait la conduite accompagnée avec les parents, maintenant, je pense que plein d'entre eux ne vont pas la faire et vouloir partir directement sur un permis classique, mais ils vont perdre en expérience" affirme Anthony Chonavey. "On a des jeunes qui sont très matures à 17 ans, et on se dit 'pas de problème', mais on en a d'autres... on se dit que des fois, ça va être plus compliqué".

Son auto-école anticipe également un allongement des délais d'inscription à l'examen du permis, du fait de l'augmentation du nombre de candidats potentiels, sans places supplémentaires.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information