Vendredi, un vitrage de Notre Dame du Haut à Ronchamp a été détruit par des malfaiteurs venus vider le tronc de l'église. Les milliers de morceaux de cette oeuvre originale signée de la main de Le Corbusier ont été transportés chez un maître verrier de Côte d'Or.
Le chantier sera périlleux et la tache a été confiée à un maître verrier de renom : Pierre-Alain Parot. Il a déjà restauré les vitraux de la Cathédrale de Strasbourg et prochainement travaillera sur les vitraux de la Sainte Chapelle de Paris. Les oeuvres d'art il en a l'habitude mais aujourd'hui, ce sont deux sacs de débris qu'on lui a remis. Des milliers de petites pièces puisque la peinture du vitrage était posée sur un verre sécurisé, qui vole en éclat au moindre choc.
Ce vitrage comportait une lune et deux nuages dont l'un était signé par l'architecte Le Corbusier.
Quelques éléments de la signature ont déjà été retrouvés.
Mais si l'oeuvre est inestimable, les travaux ont un coût et la facture quoi qu'il arrive sera pour le propriétaire privé de la chapelle, à savoir : l'association "Oeuvre Notre Dame du Haut".
La décision sera prise après le constat. Peut-on aller vers une restauration partielle du vitrage ou bien le vitrage est-il définitivement perdu ?
Il n'y a pour l'instant ni délai, ni budget, il faut attendre le constat qui sera dressé par le maître verrier et une experte des monuments historiques sous le regard d'un ingénieur de la DRAC
Le laboratoire de recherche des monuments historiques a lancé en 2006 une étude pour en savoir plus sur l'état global de l'oeuvre, sur la qualité des verrières.Les experts pourront tirer les leçons de l'accident en faisant des prélèvements de peinture et pourront ainsi conserver les autres verrières.