Le procès de Yunis Merizak s'ouvre aux assises de Haute-Saône

A Vesoul, le procès va durer jusqu'à vendredi. Yunis Merizak est jugé pour le meurtre de Christine Mathieu, 20 ans. Le corps de la jeune femme avait été retrouvé en février 2009 dans un bois près de Luxeuil-les-Bains. 

Crâne rasé, polo sombre, Yunis Merizak s'est présenté sur le banc des accusés l'air légèrement tendu. Les débats doivent durer cinq jours et le verdict est attendu
vendredi. L'accusé aurait  étouffé la jeune femme en lui maintenant le visage enfoncé dans un sol boueux, ce qu'il conteste,.

Oui j'ai couché avec Mademoiselle Mathieu, oui j'ai menti en garde à vue, mais ça ne fait pas de moi un criminel"...."J'ai menti car j'avais peur" d'être impliqué dans son meurtre

s'est défendu Yunis Merizak, 35 ans, à la barre de la cour.

 

  • Rattrapé par son ADN

Confondu par son ADN et interpellé deux ans après les faits, cet ancien conducteur de car a nié connaître la victime lors de sa garde à vue, avant de finalement reconnaître
avoir eu une relation sexuelle avec elle le matin de sa disparition.

  • Une relation consentie ? 

Il a affirmé cependant que cette relation était consentie - il n'est d'ailleurs pas poursuivi pour viol -, et a toujours nié être l'auteur du meurtre. Ses avocats, Me Randall Schwerdorffer et Me Marjorie Weiermann, ont l'intention de demander son acquittement.

  • Retrouvée 5 jours après sa disparition

Christine Mathieu, 20 ans, avait disparu le matin du 8 février 2009, à la sortie de son travail de nuit dans un hôtel. Son cadavre avait été retrouvé cinq jours plus tard, à quelques kilomètres de là, dans une forêt de Villers-lès-Luxeuil (Haute-Saône). Son corps était maculé de boue et à demi enseveli sous la neige.

L'autopsie a révélé la présence de traces de terre dans les voies respiratoires de la jeune femme, ce qui laisse penser que son visage avait été maintenu dans
la boue jusqu'à l'étouffement, par une pression à l'arrière du crâne. Un ADN masculin qui ne correspondait pas à celui de son concubin a également été retrouvé sur la victime.

C'est seulement en avril 2011 que Yunis Merizak, mis en cause dans une autre affaire d'agression sexuelle, a été identifié comme l'homme à qui correspondait cet ADN.

Reportage : Pascal Schnaebele et Philippe Arbez


Reportage : Pascal Schnaebele et Philippe Arbez avec Maître Catherine Bertholde, avocate de la famille de la victime et Maître Marjorie Weiermann, avocate de la défense

 

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