Un mouvement de grève débute ce mercredi matin, devant l'usine CF2P, qui produit des panneaux de bois à Lure (Haute-Saône).
Un mouvement social reconductible dans l'un des bassins industriels de la Haute-Saône. À l'appel de la Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres (CFE-CGC) de l'entreprise CF2P située à Lure, un mouvement de grève débute ce mercredi 13 mars au matin, devant le site de production de panneaux de bois.
En cause, "un manque de dialogue de la direction après la négociation annuelle obligatoire (NAO)", rapporte à France 3 Franche-Comté Nathalie Grandjean, déléguée syndicale CFE-CGC dans l'usine. Alors que les salariés ressentent une dégradation de leurs conditions de travail, la santé financière de CF2P, qui produit 500 000m³ de panneaux de particules bois par an, les interroge également.
"Les salariés ont des doutes très forts concernant la pérennité de l'entreprise, qui se situe dans un bassin d'emploi extrêmement compliqué", révèle Thierry Pagot, président de l'union départementale CFE-CGC de Haute-Saône. "On n'est pas sereins par rapport à l'avenir", ajoute Nathalie Grandjean, les deux élus syndicaux s'appuyant sur une demande d'expertise financière au niveau du comité social et économique (CSE).
Une première grève depuis le rachat de l'usine IKEA
Pour la première fois depuis le rachat de l'usine IKEA par le groupe P3G industries, spécialisé dans l'ameublement, en 2019, le site connaîtra donc un mouvement social, auquel participera également la Confédération générale du travail (CGT).
Sur 142 salariés, une trentaine est attendue dès le début de la grève vers 7h30 le matin, avant la tenue d'une conférence de presse devant le site à 9h. Reconductible selon les réponses de la direction, le mouvement devrait prendre de l'ampleur avec la participation des travailleurs en horaires décalés.
"On espère que cela sera un mouvement qui ne fera pas plier l'employeur, mais qui le fera revenir à de meilleurs résultats et négociations", conclut Thierry Pagot. Même son de cloche pour Nathalie Grandjean : "l'objectif est de reprendre le dialogue avec la direction". Cette dernière n'a pas réagi au préavis de grève.