10 ans qu'il existe. Comment est né le festival de musiques actuelles de Gray ? Qu'est ce qui fait son succès ? Questions réponses avec Emmanuel Pagand l'un des organisateurs du festival.
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Rolling Saône attend cette année encore près de 18.000 festivaliers en trois jours. Au coté des grandes Eurockéennes de Belfort, Rolling Saône ou le Festival de la Paille font partie des "petits". Mais des petits festivals qui durent. L'édition 2016 du 5 au 7 mai accueillera entre autre Lilian Renaud, Hyphen-Hyphen ou Martin Solveig.
Comment est née l’idée de faire un festival ?
"En 2007, une équipe de jeunes autour de Christophe Laurençot décide de créer un événement festif pour la jeunesse Grayloise. Ces quelques bénévoles motivés ne savent pas encore qu'ils fondent les bases du festival Rolling Saône. Les Wampas seront les têtes d'affiche de cette première édition du festival." Elle sera pluvieuse et accueille 1500 spectateurs.
Ce pari n’était-il pas fou dans une petite ville comme Gray ?
"Le pari initial était d'animer Gray, surtout en direction de la jeunesse. Il y a Gray une forte vie associative, il manquait un événément festif qui plairait à tous. La preuve a été faite qu'on peut réunir, dans une ville de 6600 habitants, plusieurs générations autour d'un projet. La ville de Gray profite également d'une situation géographique avantageuse : non loin de grosses agglomérations (Dijon et Besançon), Dole, Vesoul, Langres... Les organisateurs ont toujours gardé les pieds sur terre : construire progessivement, intelligemment, raisonnablement."
"Le festival répond aux attentes du plus grand nombre : un événement bien organisé, où l'on peut venir en famille, chacun y trouvera son compte, à des tarifs raisonnables, et dans des conditions exceptionnelles. La Halle Sauzay permet de se prémunir des aléas de la météo. Mais surtout, la convivialité et la programmation volontairement variée sont des éléments fédérateurs. Les festivaliers viennent voir des valeurs sûres, des artistes du moment, tout en découvrant des groupes parfois plus pointus, plus spécialisés."
Comment le festival a-t-il et peut-il évoluer encore ?
"Le festival a évolué sereinement, sans heurts. D'une scène, on est passé à deux en 2009. Progressivement, les scènes ont grossi, permettant d'accueillir les artistes dans des conditions dignes des plus grands festivals. Cette qualité d'accueil a contribué à crédibiliser le festival. En 2013, la formule trois jours est inaugurée avec une soirée d'ouverture accueillant Tryo. En 2015, Rolling Saône est complet trois soirs de suite. La volonté des organisateurs est de conserver un festival à taille humaine, indispensable pour garder la convivialité et la qualité d'accueil du public. C'est ce que les festivaliers apprécient. Il faut également souligner l'organisation 100% bénévole de l'événement. Ce qui n'empêche pas d'aller vers toujours plus de qualité et de professionnalisme dans les différents aspects de l'organisation."
Comment imaginez-vous Rolling Saône dans 10 ans ?
"Chaque année est un nouveau défi. Tant que le public et les artistes répondront présents, les organisateurs auront à coeur de continuer l'aventure. Une aventure que l'on sait fragile car reposant sur une économie qui souffre dans un contexte difficile. Pour autant, Rolling Saône a su faire sa place dans le paysage événementiel régional, et même au delà. Ouvrant la saison des festivals, s'adressant à un public familial et offrant des conditions d'accueil confortables, le festival a de sérieux atouts pour durer ! Les organisteurs ont su démontrer leur sérieux et leurs compétences. Rester serein, et répondre aux attentes du public, voilà la ligne de conduite du festival."
Suivez le festival Rolling Saône 2016 sur
la page spéciale de France 3 Franche-Comté