Thibaut Pinot au départ du Giro : "Je suis prêt à me battre"

Le franc-comtois sous le maillot de la Française des Jeux dispute son premier Tour d'Italie du 5 au 28 mai. Interview avant le départ du Tour d'Italie. 

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Comment avez-vous passé les dernières semaines ?
"Le Tour des Alpes a été la préparation idéale, j'étais présent tous les jours et j'ai gagné une étape. Après, c'est passé assez vite. C'était un peu compliqué au début à cause du décès de Michele Scarponi (le coureur italien est décédé accidentellement fin avril). Je l'appréciais beaucoup. J'avais le moral touché. Il m'a fallu quelque temps pour remonter la pente."

Espérez-vous gagner le Giro ?
"Quand on se présente au départ, c'est pour gagner. Mais l'important, c'est de faire le mieux possible. Pour le classement, on verra... J'ai tout fait pour être très bien. Je suis prêt à me battre pendant trois semaines. Gagner un grand tour, c'est très dur. La victoire, ça paraît compliqué. Le maillot rose ? j'espère le porter un jour."

Votre choix du Giro est-il dû à vos déceptions sur le Tour de France ?
"Cela vient après mes échecs pour le classement général du Tour depuis deux ans mais je le voulais déjà avant celui de l'an dernier. Quoi qu'il arrive sur le Tour, je voulais faire ce 100e Giro. Ce n'était pas dépendant du Tour."

Un favori ?
"Le plus fort, tout le monde le sait, c'est Quintana. Il a déjà gagné (2014), et c'est le meilleur grimpeur du peloton. Derrière, on est presqu'une bonne dizaine à être au même niveau. Le plateau est très relevé. Beaucoup d'équipes ont emmené un leader pour le classement général."

Et Nibali ?
"On a souvent lutté. Au Tour 2014, au Tour de Lombardie. J'espère le battre un jour."

Quel est le risque principal pour vous ? Les adversaires, la météo, le parcours ?
"Le premier risque, c'est moi. Il me faudra être en forme, ne pas tomber, ne pas avoir de souci de santé. Les adversaires, je les connais, je me bats avec eux depuis des années. La météo n'est pas un problème sauf s'il fait 50 degrés. Le parcours, c'est à l'italienne... Chaque jour, il peut y avoir un danger."

Vous ne connaissez pas les routes...
"Je vais découvrir. J'ai déjà couru en Italie mais ce n'était pas sur les routes de ce Giro. Je n'ai pas fait de reconnaissance, on a privilégié l'entraînement. Je verrai jour après jour. Le staff a fait ce qu'il faut. Ce n'est pas ce qui me fait peur."

Le premier rendez-vous, c'est mardi prochain à l'Etna ?
"Avec l'Etna dès la 4e étape, ça part fort, surtout au lendemain d'un jour de repos. J'aurais préféré qu'il vienne un peu plus tard. J'ai souvent un peu de mal à me mettre dans la course, il me faut 4-5 jours."
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