Un tremblement de terre de magnitude 3,7 sur l'échelle de Richter s'est produit entre Vesoul et Lure, peu après minuit, dans la nuit de samedi à dimanche 11 février. Il n'a pas fait de dégât.
La terre a tremblé une dizaine de minutes après minuit, dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 février. Un séisme de magnitude 3,7 sur l'échelle de Richter a eu lieu en Haute-Saône, entre Velleminfroy et Mollas, sur l'axe Vesoul-Lure.
D'une intensité faible, selon le Bureau central sismologique français, il a été ressenti dans tout le nord de la Franche-Comté, jusqu'à une centaine de kilomètres. Aucun dégât n'est à déplorer.
#Séisme NE de #Vesoul (dép. 70, le 11/02/24 à 0h14 locale, MLv=3,7) selon CEA-DASE
— FranceSeisme (@FranceSeisme) February 10, 2024
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Quelques minutes après la secousse, les internautes franc-comtois se sont retrouvés sur les réseaux sociaux pour se poser la question : y a-t-il vraiment eu un tremblement de terre ? Maison qui vibre, portes qui claquent... "J'ai cru que j'avais halluciné : mais non, ça a bien tremblé".
"Je viens de me réveiller, sacré bruit, je ne rêve pas !" Beaucoup décrivent un "gros grondement suivi d'une secousse". Certains ont même cru à "un orage" ou "une explosion". Un appel a été lancé sur le site du Bureau central sismologique français afin de recueillir des témoignages sur la perception et les effets du séisme.
"Nous avons reçu plus de 350 témoignages et nous remercions d’ailleurs vivement l’ensemble des personnes qui répondent à notre questionnaire en ligne, c’est une information essentielle à l’étude des phénomènes sismiques", note Christophe Sira, ingénieur au CNRS et chargé des études macrosismiques au Bureau central sismologique français.
Un risque sismique modéré en Franche-Comté
Quatre failles sont connues dans la région Franche-Comté : la faille des Vosges, qui débute près de Lure et se poursuit dans le département des Vosges (Grand Est) ; la faille du fossé rhénan, de Belfort jusqu'en Alsace ; la faille du massif de la Serre et le chevauchement du Jura qui se termine à Monbéliard. De nombreux séismes y sont enregistrés chaque année, sans être ressentis par la population.
Selon le portail du profil environnemental de la région, le risque sismique en Franche-Comté est modéré. Près de 1 340 communes se trouvent en zone de sismicité modérée, et 38 en zone de sismicité moyenne. Le risque concerne surtout la partie nord-est de la région, proche du fossé rhénan.
"Modéré ne veut pas dire nul, il est donc toujours possible qu’un séisme générant des dégâts, notamment aux bâtiments les plus fragiles, puisse s'y produire", soulève Christophe Sira. C'est ainsi qu'à une soixantaine de kilomètres au nord-est, à Remiremont dans les Vosges, près de la frontière avec la Haute-Saône, un séisme historique d'une intensité de VIII sur l'échelle d'intensité s'était produit le 12 mai 1682.
"La sismicité est un peu comme l'économie"
Certains internautes se sont alarmés d'une augmentation des séismes dans la région. "La sismicité est un peu comme l’économie, elle peut subir des crises et ensuite connaître des périodes de calme", note le sismologue du Bureau central sismologique français.
Bien qu'il soit d'une petite magnitude, le séisme du 11 février est une "piqûre de rappel, pour signaler aux habitants que si l'aléa sismique semble peu actif, il ne s’endort jamais". L'ingénieur au CNRS rappelle ainsi l'importance de connaître les gestes qui sauvent en cas de séismes : se protéger sous un meuble résistant, s’éloigner des fenêtres, attendre que la secousse soit passée, puis couper le gaz, l’électricité et sortir des bâtiments en s’éloignant des murs.