Aucun camion ne rentre dans l'usine du Doubs que PSA souhaiter fermer. Les salariés ont entamé le blocage depuis 5 heures ce lundi 15 mars.
Depuis 5 heures du matin, ils ont installé leur pique de grève à l'entrée du site. A l'appel des salariés et de l'intersyndicale aucun camion n'a pu livrer de pièces sur le site.
Lancée par les syndicats FO (majoritaire), CFDT et CGT, la grève a été suivie par "90%" des quelque 50 salariés permanents de l'équipe de matin, sur un effectif total de 204 personnes, selon Michaël Faucompré, responsable FO.
Les grévistes ont bloqué une dizaine de camions ce matin. "On veut leur montrer notre mécontentement. A 13 heures, on aura du renfort avec la grosse tournée" précise Mégane Huguenard
déleguée syndical CFDT. "On veut faire reculer la direction. C'est possible de garder l'activité sur le site d'Hérimoncourt" la jeune femme. Selon elle tous les salariés n'ont pas de voitures et n'auront pas les moyens d'aller travailler sur Vesoul en Haute-Saône où PSA souhaite transférer l'activité de son site d'Hérimoncourt.
Grève surprise des salariés de #PSA à #Herimoncourt: depuis 5h ce matin ils bloquent les camions pour protester contre la fermeture partielle du site. #Doubs #Montbeliard @F3FrancheComte pic.twitter.com/eQxAJVF3VL
— Maxime Meuneveaux (@Maxmvx) 11 mars 2019
Début février, le constructeur automobile PSA a présenté aux syndicats un projet de fermeture du site de Hérimoncourt. Près de 200 salariés se verront proposer un reclassement sur d'autres sites de la région. L'activité principale de ce site PSA est le reconditionnement de moteurs usagers destinés à être revendus et réemployés dans des automobiles. Cette activité sera transférée vers le site de Vesoul (Haute-Saône), à environ 80 km.
Un comité paritaire est prévu ce mercredi à Poissy. "On veut se faire entendre, on veut garder le site" expliquait ce matin un syndicaliste présent sur le blocage.