Horlogerie en Suisse : et si ça allait mieux en 2017 ?

Les fabricants de montres suisses de très grand luxe, réunis cette semaine au salon de la haute horlogerie à Genève, espèrent que l'année 2017 marquera enfin une stabilisation
de leurs ventes après avoir été rattrapés par la crise.

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Depuis deux ans, les horlogers suisses, qui s'étaient habitués à faire tourner leurs manufactures à plein régime, ont été confrontés à une nette baisse de leurs ventes, forçant plusieurs d'entre eux à tailler dans les effectifs.
"Nous avons connu une année 2016 difficile", a reconnu Jean-Daniel Pasche, le président de la fédération horlogère suisse précisant qu'il s'attendait cependant à des exportations stables, "à peu près de la même ampleur" pour 2017.

Les statistiques pour les exportations horlogères suisses en 2016 ne seront publiées que la semaine prochaine, mais elles s'inscrivaient déjà en baisse de 10,4% entre janvier et novembre, après un repli de 3,3% en 2015.
"On arrive au bout, je crois, de ce qui est une crise structurelle", a toutefois estimé Manuel Emch, le directeur général de la marque de luxe Romain Jerome. "On voit que (le marché) chinois a repris et que l'hémorragie s'est arrêtée sur certains marchés,", a-t-il noté en référence en particulier à Hong Kong, le premier marché d'exportations pour les horlogers suisses.

Le secteur avait connu une phase de très forte expansion grâce à la demande des consommateurs chinois mais la machine s'était grippée lorsque Pékin avait imposé en 2013 des mesures de lutte contre la corruption qui avaient durement touché les ventes de produits de luxe. Les défis se sont depuis multipliés, entre la "Révolution des parapluies" en 2014 à Hong Kong qui a fait fuir les touristes chinois qui venaient y faire leurs achats de montres, la chute du rouble qui a miné le pouvoir d'achat des collectionneurs russes, ou encore l'entrée en lice de nouveaux concurrents avec les montres connectées.

"Tous ces facteurs en même temps, plus les attentats terroristes en Europe, cela faisait quand même beaucoup en très peu de temps", a pointé M. Emch, rappelant que la demande avait alors ralenti très vite.

Une équation encore fragile 

Les mesures prises par les horlogers suisses depuis deux ans pour réduire les cadences de production devraient, selon lui, commencer à faire effet, "mais l'équation reste fragile", a-t-il prévenu.
Les boutiques de montres, qui ont peiné à écouler leurs stocks face à la baisse de la demande, tendent désormais à faire des "choix stratégiques" lorsqu'elles regarnissent leurs présentoirs avec les nouvelles collections, en privilégiant les valeurs sûres dans l'horlogerie, plutôt que les petites marques pointues.

L'an passé, Richemont, le numéro deux mondial de l'horlogerie, propriétaire entre autres des marques Cartier, Piaget ou IWC, a procédé à d'importants rachats de stocks auprès des détaillants asiatiques pour reprendre les modèles qui ne trouvaient plus preneurs.
Vendredi, le groupe genevois a surpris favorablement, avec la publication de ventes trimestrielles encourageantes, en hausse de 5% en monnaies locales, suggérant que ces mesures commençaient à porter leurs fruits sur fond d'embellie en Chine.

Comme attendu, de nombreuses marques présentaient au salon des montres à l'élégance plus sobre, déclinant leur collection avec des matériaux plus abordables. Parmigiani Fleurier, une prestigieuse marque horlogère, reprenait ainsi un des ses grands classiques, la Tonda 1950, proposant une version en acier à 8.950 euros, contre 15.700 euros pour le modèle en or blanc serti.

"En ce moment, on revient aux codes de base, avec des pièces emblématiques", a expliqué Michel Parmigiani, le fondateur de société. Le salon de la haute horlogerie fermera ses portes le 20 janvier.

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