Une forte mobilisation des infirmiers, les aides-soignants, les agents administratifs et autres personnels hospitaliers est attendue ce mardi 8 novembre 2016 à l'occasion d'une journée de grève nationale. Ils sont appelés à faire grève contre la dégradation de leurs conditions de travail.
Fermetures de services, manque de personnels, accroissement de l'activité, course à la rentabilité... Autant de facteurs qui contibuent au mal-être, voire à l'épuisement des personnels.
Selon l'intersyndicale FO-CGT-SUD de la fonction publique hospitalière, qui a lancé cet appel à la grève, les drames "se multiplient", certains restant "sous silence". Les suicides de plusieurs soignants cet été, dont au moins cinq infirmiers ont mis en lumière un profond malaise.
Le décalage entre les exigences des directions et la réalité du terrain a créé une situation insupportable à laquelle doivent pourtant faire face presque toutes les catégories de professionnels de la santé.
C'est donc un ras-le bol général qui va s'exprimer dans la rue à Paris mais aussi partout en France avec l'intersyndicale FO-CGT-SUD ainsi que la CFTC qui a rejoint le mouvement et près d'une vingtaine d'organisations d'infirmiers salariés et libéraux.CHUT !!! Tout va bien à l'hôpital... #AfficheSUD #SUDSanté #APHP pic.twitter.com/U39ySgGscC
— SUD Santé AP-HP (@Sudsante_APHP) 27 octobre 2016
Une grande manifestation dans la capitale mardi 8 novembre doit partir à 10 heures de Montparnasse pour aller jusqu'au ministère de la santé. En région des rassemblements sont également attendus un peu partout bien que les hôpitaux ont la possibilité d'assigner les personnels pour assurer la continuité des soin.
A Dijon un rassemblement est prévu à 14 heures devant l'Agence Régionale de Santé. Des actions sont également prévues à Mâcon, à Chalon, au Creusot, à Auxerre notamment.
L'intersyndicale demande entre autres "l'arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes", l'abandon" du plan d'économies de "3,5 milliards d'euros" sur trois ans d'ici 2017, ou encore "l'abrogation de la loi santé" qui a instauré les groupements hospitaliers de territoire (GHT), faisant craindre des restructurations.
A Sens, les étudiants infirmiers étaient mobilisés, mardi 8 novembre
Le reportage d'Anne Berger, Tiphaine Pfeiffer et Claude Heudes
Intervenants :
- Hervé Maillot, Coordinateur régional CGT Santé Action Sociale
- Delphine Cuny-Turc, Infirmière anesthésiste
- Brigitte Lacombe, Infirmière libérale
- Véronique Genot-Girard, Secrétaire générale adjointe Acteurs Santé CFE-CGC