Une journée nationale d'hommage aux morts pour la France en Afrique du Nord a lieu ce lundi 5 décembre 2011.
A Dijon, comme un peu partout en France, un hommage est rendu ce lundi, à 11 h 30, aux morts de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie.
Cette commémoration rappelle des souvenirs encore douloureux de l'histoire française. Pour preuve, l'émotion suscitée en novembre dernier par la proposition du président de la République : dans un message pour le 11 novembre, Nicolas Sarkozy avait annoncé que tous ceux qui sont morts pour la France seront désormais associés à l'hommage solennel de la nation ce jour-là.
"Nous sommes absolument contre", avait déclaré le président de la Fnaca (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) Guy Darmanin. "Il y a différents conflits qu'il faut respecter, des dates historiques qu'il faut respecter. Le monde combattant dans sa totalité (...) n'est pas favorable à ce qu'il n'y ait qu'une journée du souvenir en France et que tous les conflits ne soient pas commémorés."
"M. Sarkozy ne dit pas que les autres journées de commémoration disparaîtront, a concédé M. Darmanin, mais "c'est en arrière-pensée". "Comme l'opposition est farouche, le président de la République y va à petits pas. Nous, on dit que c'est très tôt. Cela viendra un jour peut-être, mais c'est trop tôt. Cela heurte le monde combattant", a considéré le président de la Fnaca, qui dit être la plus grande association française d'anciens combattants avec 350 000 adhérents.