La faune franc-comtoise menacée

Selon la LPO Franche-Comté près de la moitié des espèces de la région sont menacées.

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Face aux menaces qui touchent 49 % des 249 espèces recensées sur le territoire franc-comtois, la LPO de la région a décidé de lancer une large campagne d'information du public. Un document publié sur leur site internet liste les 99 espèces en danger sur le territoire régional et expose les raisons pour lesquelles elles sont menacées.

Selon la méthode de classement de l'Union internationale pour la conservation de la nature, 49 % des espèces de la région Franche-Comté sont sur liste rouge, c'est-à-dire en danger à vulnérable. Un chiffre en apparence plus important que ce que l'on peut observer sur le reste du territoire français ou en Suisse, mais qui est en fait à relativiser. Selon Jean-Philippe Paul, coordinateur du pôle connaissance pour la conservation des espèces, " sur un territoire aussi petit que la Franche-Comté, le risque d'extinction d'une espèce est forcément plus grand ".

Le poison contre les campagnols éradique des espèces

La liste rouge disponible en ligne sur le site de la LPO Franche-Comté permet de situer et de comprendre quelles menaces pèsent sur les espèces. Un travail de terrain et de classification de plusieurs centaines d'heures qui sera régulièrement actualisé.

En Franche-Comté, c'est en moyenne montagne, en prairies de plateaux et hauts plateaux et en forêts que la faune est la plus en danger.

Sur les sommets des Vosges et du Jura situés à 1 200 m d'altitude, le réchauffement climatique menace directement la survie d'espèces comme le Venturon montagnard. Dans les prairies, l'utilisation abusive de la bromadiolone, un poison pour lutter contre la prolifération des campagnols, éradique des espèces d'oiseau comme la pie-grièche. " Les populations de faune et de flore de ces espaces s'appauvrissent, et cette dégradation a des répercussions directes sur le régime alimentaire des oiseaux ",  s'inquiète Jean-Philippe Paul.

Enjeu économique face à protection des espèces  

De manière plus générale, la survie de ces espèces en danger souffre des politiques d'aménagement du territoire. " Les problèmes de grignottage des surfaces naturelles sont difficilement solutionnables. Le développement des activités économiques, et démographique répondent à un désir de progrès qui va à l'encontre de la sauvegarde de la faune ", dénonce l'employé de LPO Franche-Comté. Le même problème se pose en forêt. L'enjeu économique s'oppose souvent à la protection de la biodiversité.

A travers sa campagne de sensibilisation du public, la LPO propose aussi des modes d'action simples et à l'échelle du citoyen pour préserver la faune. Planter des nicheurs dans son jardin, cultiver un potager de façon bio, préserver ses arbres anciens en sont quelques exemples.

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