A Versailles, PSA et Renault rencontrent les représentants du personnel.
Le rendez-vous est fixé à 15 heures chez l'administrateur judiciaire à Versailles. Pour la première fois depuis juin 2011, PSA et Renault sont autour de la table. Vont-ils s'engager à donner plus de commandes pour sauver l'emploi sur le site MBF de Saint-Claude ?
Où en est MBF Technologies ?
La fonderie de Saint-Claude emploie 450 personnes. Elle est en redressement judiciaire depuis le 1er juillet 2011.
En décembre 2011, le tribunal a exigé des salariés qu'ils redressent la barre. Selon la CGT, la productivité aurait fait un bond de 20%.
Le tribunal de commerce doit examiner l'avenir de la société, le 29 mai prochain. Plusieurs issues sont possibles : Reprise, plan de licenciements, ou fermeture du site.
Y a t'il des candidats à la reprise ?
Oui. Le groupe français GMD basé à Molinges est intéressé. Tout comme la société franco-italienne Metaltemple. Ces sociétés ont tout intérêt à avoir un carnet de commandes bien rempli pour reprendre l'entreprise jurassienne.
Quels rôles peuvent jouer PSA et Renault ?
Le calcul des représentants du personnel est simple. Pour sauver les 450 emplois à Saint-Claude, il faut un carnet de commandes de 55 tonnes par jour. Aujourd'hui, ce carnet atteint 40 tonnes de pièces d'aluminium par jour. Selon Koray Sukan, délégué CGT, PSA et Renault ont les moyens de faire travailler tous les salariés du site jurassien. Mais le climat des ventes automobiles n'est pas serein. Pour donner plus de commandes à MBF Technologies, les donneurs d'ordre français devront en retirer à d'autres sites.
A nouveau des grèves de la faim ?
Le 1er mai, trois salariés de MBF ont entamé des grèves de la faim. Ils se disent prêts à reprendre si aucune avancée n'intervient à l'issue de cette table ronde.
Un débrayage était prévu cet après-midi à Saint-Claude le temps de la table ronde.