En Franche-Comté, 750 personnes sont suivies pour avoir contracté le VIH ou le Sida, un chiffre constant. 40 personnes découvrent chaque année leur séropositivité dans la région.
750 personnes atteintes du VIH ou du Sida, 40 nouvelles infections chaque année : en Franche-Comté, les chiffres restent constants. Pourtant, nombreux sont ceux que le virus n'effraie plus, et qui adoptent des comportements à risque. Près d'un jeune sur cinq considère même qu'il est possible de guérir du Sida.« On constate un relâchement, se désole Hakim Larivière, coordinateur régional de l'association AIDES. Les gens sont assez bien informés, la connaissance, ils l'ont ; et pourtant, ils veulent tout de même avoir des rapports non protégés. »
C'est le cas d'Antoine (le prénom a été changé), jeune employé dans un supermarché à Besançon : « En général, je me protège. Mais il m'arrive de ne pas avoir de préservatif sur moi. Et dans ce cas, tant pis ! Je sais bien que les risques existent, mais ils sont minimes... »
Une journée pour convaincre
C'est donc une piqûre de rappel que souhaitent faire les associations et les professionnels de santé autour de la journée mondiale de lutte contre le Sida. Plusieurs manifestations sont prévues dans la région, là encore, à destination des jeunes. A Belfort par exemple, un stand d'information est ouvert au restaurant universitaire Ernest Duvillard, à l'initiative du centre communal d'action sociale (CCAS).
Chez AIDES, en revanche, on a fait le choix de cibler les publics dits « prioritaires » : homosexuels, usagers de drogues, migrants venus d'Afrique subsaharienne. Des actions seront menées dans plusieurs bars ou boîtes de nuit de Besançon. Des dépistages rapides seront proposés. « Le résultat est immédiat, et fiable à 99,9 % », précise Hakim Larivière.
Tordre le cou aux clichés
La journée de lutte contre le Sida sera aussi l'occasion d'échanger, pour tâcher d'en finir avec les clichés :
- Le VIH et le Sida, du pareil au même ? Non : une fois contracté, le virus de l'immunodéficience humaine rend les personnes séropositives. Elles ne sont atteintes du Sida qu'à partir du moment où l'organisme ne produit plus assez d'anticorps.
- Les séropositifs transmettent-ils forcément le virus ? Non : une personne sous traitement, régulièrement suivie à l'hôpital pour vérifier sa charge virale, n'est plus contaminante.
- Le VIH concerne surtout les homosexuels ? Non, même si les hommes ayant des rapports avec d'autres hommes sont surreprésentés chez les malades masculins (près d'un séropositif sur deux).