Disparition de Maëlys : des centaines de personnes à la recherche de la fillette jurassienne

A 8 heures ce matin, près de 400 bénévoles ont participé à la battue citoyenne. Une semaine après la disparition de la fillette, hommes et femmes ont silloné le secteur de Pont-de-Beauvoisin en Isère en espérant trouver trace de la petite jurassienne. 

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Nour Eddine Ghaoui, organisateur des recherches; Jean Pertué, Commandant de la compagnie de gendarmerie de la Tour du Pin


Des citoyens venus parfois de loin


Certains sont venus de Pontarlier dans le Doubs où travaille la moment de Maëlys. D'autres de toute l'Isère. Tout juste arrivés de l'Allier, Frédéric et son épouse Marion, 34 ans, tentent de s'orienter sur la carte distribuée aux bénévoles. Ils doivent rejoindre le groupe chargé de ratisser le "secteur 4", une zone boisée située à l'est du lieu de rassemblement.

Pour le couple, boucler les 250 kilomètres qui séparent son domicile et Pont-de-Beauvoisin a sonné comme une évidence. "C'est tellement horrible... On ne pouvait pas rester indifférents. Nous sommes venus pour la famille, qui doit se trouver dans une souffrance ignoble", explique Frédéric.

Samedi matin, une "battue citoyenne" rassemblant plusieurs centaines de personnes, munies de gilets jaunes et de cartes topographiques ayant répondu à un appel lancé sur le réseau social Facebook, a commencé aux alentours de la salle des fêtes. 

"Je préfère toujours être optimiste que pessimiste (...) Ce qu'on cherche surtout à éviter, c'est que l'affaire ne soit jamais réglée, qu'on ne sache pas ce qui s'est passé" explique Guillaume Aulard, l'un des participants répartis sur différentes zones.


Une battue avec l'aide des gendarmes 


"Nous accompagnons cette initiative mais ce n'est pas une initiative de la gendarmerie" a précisé le commandant de la compagnie de La-Tour-du-Pin, Jean Pertué. "Ca ne peut que nous aider". "On ne peut pas exclure que quelque chose soit trouvé aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Depuis dimanche, les gendarmes ont entendu quelque 250 personnes ayant participé au mariage et à deux fêtes voisines le soir de la disparition, dans cette commune de 3.500 habitants. Le secteur parcouru par la "battue citoyenne" a déjà fait l'objet d'intenses recherches. Toute la zone, escarpée et très boisée alentour, a été passée au peigne fin par les gendarmes, assistés par un hélicoptère, des drones, des plongeurs et des maîtres-chiens. Mais depuis vendredi, le dispositif a été allégé.


Les deux gardes à vue sont terminées


Les gardes à vue des deux hommes interpellés dans l'enquête sur la disparition de Maëlys, 9 ans, ont été levées, mais les investigations continuent. Les deux hommes, qui se connaissaient et tous deux âgés de 34 ans, avaient été interpellés jeudi et vendredi.
"La garde à vue a été levée à 22H00.Des incohérences et des inexactitudes dans ses déclarations avaient conduit à son placement en garde à vue. Vendredi matin, un deuxième homme avait été interpellé, et on ignorait pour l'heure s'il avait été convié, lui aussi, à la noce fêtée dans la salle polyvalente de la commune.

Ces deux gardes à vue ont été levées avant l'expiration du délai légal de 48 heures, ce qui laisse la possibilité aux enquêteurs de réentendre les deux hommes le cas échéant. Elles devaient permettre de "confronter les déclarations de ces deux individus", avait précisé dans un communiqué la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, qui a ouvert une enquête pour enlèvement.


"Mon client n'a rien à voir avec l'enlèvement"


"Mon client nie tout à fait avoir participé en quoi que ce soit à cet enlèvement", avait assuré Me Bernard Méraud. Cette connaissance du marié reconnaît toutefois "avoir eu des contacts plus particuliers que d'autres personnes, au cours de cette soirée, avec l'enfant", avait-il ajouté sans plus de précisions. Cet homme, qui "habite chez ses parents", "vit de petits boulots et d'intérim" et est "actuellement en arrêt maladie", a "fourni un certain nombre d'explications qui paraissent a priori plausibles", avait encore dit l'avocat. Selon Me Méraud, son client a admis avoir nettoyé son véhicule au lendemain du mariage, mais pour une bonne raison: il avait convenu de la vendre quelque jours plus tard et l'acquéreur potentiel aurait confirmé ses dires.





 

 

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