La direction annonce 350 suppressions de postes d'ici deux ans, dont une centaine en France, répartis sur les différents sites du groupe.
Fouiller dans les archives, c'est toujours regarder l'actualité avec un oeil plus averti. Ainsi à propos du groupe Solvay, l'un des géants mondiaux de la chimie.
En 2013, l'entreprise, qui possède un site à Tavaux près de Dole (Jura) fête ses 150 ans. Déjà à l'époque, les salariés s'inquiètent pour leur avenir. Ils décident de débrayer, comme on vous l'expliquait dans cet article :
Deux ans plus tard, nouvel article. On y souligne là aussi les difficultés du groupe :
« Le chiffre d'affaires net a enregistré un recul de 4,7%, s'établissant à 10,884 milliards d'euros, contre 11,415 milliards en 2015 », pouvait-on lire. La faute à des taux de change trop fluctuants et au cours défavorable des matières premières.
L'heure des restructurations
Puis le couperet tombe en 2018 : Solvay annonce la suppression de « 600 emplois dont 160 en France » ; le site de Tavaux est concerné, nous disent alors les syndicats.
Aujourd'hui 26 février 2020, nouvelle annonce : la direction prévoit la suppression nette de 350 emplois dans le monde, dont 100 en France, d'ici à la fin de l'année 2021.
« Une approche et un dispositif d’accompagnement seront ainsi proposés aux partenaires sociaux afin d’engager des négociations en vue d’un accord permettant de faire émerger des solutions adaptées pour l’ensemble des collaborateurs concernés », est-il précisé dans un communiqué.
Solvay compte environ 24 100 salariés dans 64 pays, dont 3 740 en France où il dispose encore de dix usines, dont celle de Tavaux, créée en 1930, où l'on produit des centaines de milliers de tonnes de sel chaque année avant de les transformer en différents produits chimiques.