Cambrioleur tué à La Mouille : le septuagénaire a été remis en liberté

Le septuagénaire qui a tué par balles un cambrioleur dans la nuit de mercredi à jeudi à La Mouille dans le Jura a été remis en liberté. Aucune charge n'a été retenue contre lui. L'autopsie confirme la thèse de la légitime défense. 

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Aucune charge n'est retenue contre l'homme qui a tiré"

explique le procureur de la République, Jean-Luc Lennon.

La justice attendait les résultats de l'autopsie pratiquée ce vendredi pour déterminer les causes précises de la mort. L'autopsie a confirmé que deux balles avaient été tirées dans un corps à corps, ce qu'expliquait dès hier le septuagénaire.

La victime a été identifiée. Il s'agit d'un dijonnais de 40 ans déjà condamné à de multiples reprises pour vols aggravés, enlèvement et séquestration. Les trois autres personnes impliquées dans le cambriolage et qui ont pris la fuite sont toujours recherchées. 

 

Un homme de 72 ans est toujours en garde à vue. Il a tué un cambrioleur à son domicile. Si la piste de la légitime défense est retenue, l'affaire pourrait être classée. Franck Menestret nous explique ce qui définit pénalement la légitime défense.


Deux coups de feu ont été tirés 

Le garagiste de 72 ans avait tué par balles un cambrioleur entré par effraction à son domicile dans la nuit de mercredi à jeudi. Quatre hommes cagoulés, gantés, équipés de lampes frontales et armés d'une arme de poing, d'une masse et de matraques sont entrés par effraction au domicile de cet homme de 72 ans et de sa compagne de 47 ans. Ils ont surpris les occupants dans leur chambre, les ont contraints à se mettre à genoux avant de leur demander de l'argent, a indiqué le procureur de Lons-le-Saunier.

Deux malfaiteurs ont emmené la femme à la cuisine pour qu'elle leur remette 1.100 euros en liquide dissimulés dans un bocal, alors que deux autres sont partis avec le garagiste dans les autres pièces de la maison. Le septuagénaire, frappé à plusieurs reprises, est parvenu à saisir un pistolet 9 mm qui se trouvait au-dessus d'une armoire, a ajouté M. Lennon. "L'agresseur a tenté de s'emparer de l'arme, il y a eu une lutte, le septuagénaire ne s'est pas laissé faire", a dit le magistrat. "Deux coups sont partis dans la lutte. Le garagiste a gardé l'arme en main", mais pour l'instant, "on ne sait pas qui a appuyé sur la queue de détente", a-t-il souligné.


Les trois complices en fuite

Les trois autres cambrioleurs ont pris la fuite. Ils sont activement recherchés par les gendarmes de la brigade de recherche de Saint-Claude et de la section de recherches de Besançon, en charge de l'enquête.


C'est quoi la légitime défense ? 

Deux articles du code pénal définissent la notion de légitime défense

  • Art 122.5 
N'est pas pénalement punissable, la personne qui devant une atteinte injustifiée envers elle même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la légitime défense, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l'atteinte.
  • Art 122.6
Est présumé avoir agit en état de légitime défense, celui qui accomplit l'acte pour repousser, de nuit, par effraction, violence ou ruse, dans un lieu habité, les auteurs de vols ou pillage exécutés avec violence.

Dans le drame de La Mouille, si la légitime défense est retenue au terme de l'enquête, l'affaire de La Mouille sera classée sans suite.

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