C'est le centre névralgique de l'équipe de France. A l'occasion de la Coupe du monde de ski de fond des Rousses (Jura), nous embarquons dans le camion de fartage de l'équipe de France. Sept techniciens s'affairent pour préparer les skis des athlètes, un travail essentiel les jours de course.
A l'entrée du stade nordique des Tuffes, cette file d'énormes camions impressionne. Suède, Finlande, Norvège, chaque grande nation possède un camion de fartage. La France en a deux, un pour le ski de fond et un autre pour le Biathlon.
"Ici nous avons les skis de Delphine Claudel, là ceux de Renaud Jay et là de Clément Parisse", l'entraîneur de l'équipe de France Dames est notre guide. Au milieu de centaines de skis, Alexandre Pouyé nous présente l'envers du décor. Le camion mobile de fartage suit l’équipe sur toutes les épreuves de Coupe du monde de ski de fond. « Les skis des top athlètes internationaux sont numérotés, stockés, transportés et préparés ici », explique-t-il.
Sur la saison, 7 techniciens s'affairent et chouchoutent les skis des athlètes
Répartis à différents postes dans le camion et chapeautés par un permanent, 7 techniciens saisonniers travaillent depuis novembre au sein de l'équipe de France. Ces fourmis travaillent dans l'ombre mais sont un maillon essentiel sur les circuits internationaux. Dans la première cellule, ils choisissent et appliquent le fart d'accroche sur les skis classiques. L'autre cellule est utilisée pour l'application des produits de glisse. Des produits chimiques à base de fluor sont utilisés. Les particules et vapeurs émises sont ensuite évacuées via un système d'aspiration. Sous forme solide, en poudre ou liquide, deux types de fartage sont utilisés, l'un pour faire glisser le ski vers l'avant, l'autre pour l'empêcher de reculer.
Trouver les meilleurs produits de glisse primordial pour faire la différence le jour j
A quelques heures du début des épreuves de qualification du sprint classique, Paul Lucci est en plein rush. Sur son talkie walkie, le technicien reçoit des informations sur chaque ski testé sur la piste du jour dans les conditions du moment. "A ce niveau de compétition, la qualité et le choix du matériel sont cruciaux", précise Alexandre Pouyé. Les techniciens essayent de trouver les meilleurs produits pour les jours de course et en même temps s'occupent des skis des meilleurs fondeurs. Le fart et la structure appliqués sur le ski sont autant de paramètres qui peuvent faire la différence le jour J.