Elles ravissent les amoureux de la nature en toute saison. Partiellement gelées, les Cascades du Hérisson sont magnifiées par l'hiver. Les vacances de février sont l'occasion pour les touristes de profiter de ce rafraîchissant spectacle aquatique.
Derrière la vitre sale, les présentoirs à cartes postales sont désespéremment vides. Le magasin de souvenirs est fermé, le restaurant à côté aussi. Un peu plus loin, portes closes également à la Maison des Cascades. Même les toilettes sont en pause hivernale. Tout devrait rouvrir au mois d'avril, à en croire un panneau, si la situation sanitaire le permet bien sûr.
Malgré ses abords peu engageants, le site des Cascades du Hérisson fait le plein. Sur le parking, au bout d'une route sinueuse de 7 kilomètres longeant deux charmants petits lacs, des dizaines et des dizaines de voitures garées. Le cul-de-sac est attractif, à n'en pas douter.
Il faut dire qu'en cette mi-février, les températures sont fidèles à la saison. Le torrent du Hérisson, qui dévale ici la pente en sept cascades sur moins de quatre kilomètres, goûte donc à l'hiver. Parées de leurs atours blancs, les chutes n'en sont que plus lumineuses.
Sur le sentier qui borde les chutes, on croise des Jurassiens, mais aussi des vacanciers venus d'un peu plus loin, de l'Ain, de Paris, de Nantes... et même du Québec.
Nombreux sont ceux qui connaissent les cascades l'été, et qui les découvrent dans leurs tenues hivernales immaculées. La glace et le givre recouvrent la plupart des rochers; aux parois s'accrochent de nombreux stalactites.
Ça fait du bien, on ouvre notre horizon de quatre murs parisien
Après la cascade de l'Eventail (65 m), la première que croisent les promeneurs, le sentier mène au Grand Saut, à peine moins haut (60 m), mais encore plus beau dans son écrin recouvert de givre.
Esseulé, un arbre maintient sa fragile silhouette droite, engourdie par le froid. Comme une vigie figée sur l'eau qui inlassablement s'écoule.
Le reportage de Lilia Aoudia, Alexandre Rémond et Marie Loir