L'homme arrêté à Dole ainsi que l'individu interpelé dans la Loire vendredi dernier ont tous deux été mis en examen et écroués.
Deux hommes, soupçonnés d'être liés au jihadiste français du groupe Etat islamique (EI) Rachid Kassim, ont été mis en examen et écroués, a déclaré mercredi le parquet
de Paris. L'homme arrêté à Dole ainsi que l'individu interpelé dans la Loire vendredi dernier avaient tous deux été présentés à la justice ce mardi.
Ils sont suspectés d'être en lien avec le djihadiste français Rachid Kassim. Ces deux Français, âgés de 30 et 39 ans, ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", a précisé le parquet.
Les enquêteurs soupçonnent le plus jeune d'avoir été, encore récemment, en contact avec Kassim via la messagerie cryptée Telegram et "se demandent s'il a pu être
réceptif à certains des appels au meurtre" lancé par le djihadiste, a détaillé une source proche de l'enquête. Concernant le suspect de 39 ans, originaire de Roanne comme Kassim, "il a une aura importante et on cherche à savoir s'il a pu jouer un rôle dans la radicalisation de Kassim", a-t-elle ajouté.
Ce dernier, considéré actuellement comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de l'EI, est soupçonné de téléguider via internet des attentats
en France depuis la zone irako-syrienne. Selon les enquêteurs, Kassim, 29 ans, a inspiré, plus ou moins directement, les attaques de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin, et de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet.
Il aurait également piloté les projets d'attentats du commando de femmes, arrêté le 8 septembre après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en
plein coeur de Paris. Au moins trois adolescents de 15 ans ont été écroués ces derniers jours, soupçonnés de vouloir commettre une action violente inspirée par les appels au meurtre de Rachid Kassim.