Quelque 40 000 articles de contrefaçon, majoritairement des casquettes, ont été détruits par la direction régionales des Douanes de Besançon à Lons-le-Saunier (Jura), mercredi 15 décembre. Ces produits avaient été saisis en juin 2020.
"Pas de contrefaçon sous les sapins !" Voici comment a débuté l'invitation presse de la Direction régionale des Douanes de Besançon, qui a procédé, mercredi 12 décembre, à la destruction de quelque 40 000 articles de contrefaçon, saisies le 12 juin 2020 sur l'A36, sur l'aire du Jura, non loin de Lons-le-Saunier.
C'est d'ailleurs à Lons-le-Saunier, à l'usine d'incinération, que la destruction de casquettes et autres vêtements, survêtements et objets de maroquinerie a eu lieu. "Des pièces plus ou moins de luxe", affirme Yasmina Pomathios, cheffe du pôle action économique de la direction régionale des douanes de Besançon. Louis Vuitton, Nike, Adidas, Gucci, Armani, Mercedes...
Autant de marques qui ont dû être consultées depuis les faits survenus un an et demi plus tôt. Le temps d'effectuer des vérifications, notamment déterminer si les pièces en question sont bien des fausses. "Ce sont des procédures assez longues, on a dû attendre le retour de chacune des marques", poursuit Mme Pomathios.
Le 12 juin 2020, un camion, immatriculé en Pologne, ramenait de la marchandise depuis la Chine en empruntant la route de la Soie à destination de l'Espagne, selon les chauffeurs auditionnés après avoir été arrêtés. "Ce sont de vraies filières du conglomérat asiatique, ajoute Yasmina Pomathios. Les chauffeurs avaient conscience d'avoir chargé tout cela." Les chauffeurs n'ont pas été jugés.
Trois saisies importantes en 2020
La direction régionale des douanes souhaitait "sensibiliser la public durant cette période des fêtes" et "attirer l'attention". Pour Yasmina Pomathios, le risque de la contrefaçon est triple : "Economique d'abord, à cause de la contrefaçon, 38 000 emplois sont perdus en France." Au niveau de la protection des normes européennes également. "Ces normes ne sont pas respectées, souvent, les matériaux ne sont pas les bons."
Enfin, il existe un risque "sociétal" : "Quelles sont les conditions de production et de travail ? Le droit du travail est-il respecté ? Des enfants travaillent-ils ?", s'interroge-t-elle.
La direction des douanes s'enorgueillit de trois saisies importantes en 2020 : outre celle-ci, près de 250 000 contrefaçons de jouets et d’articles scolaires avaient été saisis dans des camions en provenance de Pologne sur l'A36 en août 2020. Une dernière prise marquante a également eu lieu en décembre 2020 également non loin de Lons-le-Saunier, de quelque 78 000 articles vestimentaires en provenance de la Turquie.
Les saisies importantes réalisées cette année seront dévoilées dans les prochains mois.