Ce qui faisait jadis le plus grand charme de la veillée de Noël c'étaient les contes et légendes qu’on y racontait. Retrouvez quelques unes de ces fables ou traditions typiques de la région Bourgogne Franche-Comté.
Le temps de Noël se confond avec des veillées autour de la cheminée, de la crèche et des légendes.
Mais Noël n’a pas toujours existé comme nous le connaissons aujourd’hui !
La bûche, une tradition
La coutume la plus affirmée en Franche-Comté est la bûche ou tronche de Noël
La veille de Noël, les enfants découvraient le morceau de bois à coté du feu, dissimulé sous une étole. Au retour de la messe de minuit, le père de famille invitait ses enfants à frapper la tronche (le bois bien sûr !) pour qu’elle sue et qu’elle livre ses cadeaux.
En Bourgogne
- Dans l’Yonne, elle devait brûler toute la nuit de Noël, car la Vierge pouvait venir changer l’Enfant Jésus et faire chauffer sa bouillie
- En Côte-d’Or, elle était appelée «suche» à Dijon ; le feu y était mis la veille de Noël.
- Dans le Morvan, la bûche appelée «cheuche» devait brûler jusqu’au premier jour de l’année. Si elle était complètement éteinte, c’était un présage de mauvais augure.
- En Saône-et-Loire, la «souche» était parfois baptisée avec du vin blanc, tandis que la famille se signait.
La légende de la pierre qui vire (ou pierre qui tourne)
Les pierres à légendes sont nombreuses dans notre région. Elles ont, par leurs particularités (forme évocatrice, position, taille impressionnante...) aiguisé les curiosités, les peurs et vénérations, notamment le soir de Noël !
Dans l'Yonne
Cette légende existe depuis la nuit des temps, de ces temps où vivaient les fées, de ces temps où elles avaient l’habitude de rire et de danser autour de la Pierre.
A cette époque, le soir de Noël, dans l’intervalle des douze coups de minuit , le rocher tournait sur lui-même, découvrant une crypte regorgeant de fabuleux trésors. On disait qu’il était possible d’y puiser à pleines mains le temps que s’égrènent les douze coups de minuit.
En Franche-Comté
Les pierres légendaires pullulent en Franche-Comté.
L'une des plus fameuses se nomme la "Pierre Mourey" et fait partie des légendes du plateau des 1000 étangs.
Une fois par an, au soir de Noël, elle quitterait son socle pour aller se baigner dans un étang tout proche...
Dans le Doubs, c'est une pierre pointue dressée en équilibre sur un rocher, entre les villages de Scey-en-Varais et de Cler, et qui, dit-on, fait un tour complet sur elle-même au coup de minuit, à Noël.
Les traditions qui perdurent
En Franche-Comté
Tourner les fayes, ou failles, c'est une fête célébrée chaque année, le jour de Noël, dans certains villages du Jura.
Cette tradition serait héritée des Séquanes, l'un des peuples de l'est de la Gaule.
Les fayes sont des branches de tilleul fendues. Une faye est un long morceau de bois qui va en grossissant et qui se termine en une énorme massue fendue.
Les plus hardis prennent en main une faye, l’allument au brasier et la font tourner à bout de bras, décrivant ainsi de larges cercles de feu.
La Crèche Comtoise
La Crèche Comtoise est une crèche de Noël vivante, sous forme de théâtre populaire avec des marionnettes.
La comparaison avec Guignol est évidente puisqu'il s'agit de montrer des personnages de la vie locale et de tourner en dérision les évènements de l'année. Le Guignol Bisontin est baptisé Barbizier.
Différence notable parmi d'autres, le spectacle comtois alterne texte et chant.
Les marionnettes de la Crèche Comtoise