Les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 risquent d'être "un défouloir national", estime Maurice Leroy, un des porte-parole de l'UDI. Mais, cela "ne bénéficiera pas pour autant à la droite et au centre", dit-il.
Pourquoi les régionales risquent-elles de servir de "défouloir" ?
"Partout je ressens une profonde colère et une grande exaspération du peuple français. (...) Cette élection régionale risque d'être un défouloir national", déclare le président du conseil départemental de Loir-et-Cher dans un entretien au Journal du Dimanche.."D'autant que la Région, c'est loin pour les Français, surtout depuis le redécoupage pour le moins incohérent (...). François Hollande va avoir l'occasion de mesurer son amateurisme, ayant maltraité les collectivités territoriales (...) Nos compatriotes ne s'y retrouvent plus et exprimeront leur désarroi", affirme le député centriste.
"À force de répéter sans cesse qu'on va inverser la courbe du chômage alors qu'elle n'est jamais inversée, forcément cela met très en colère", poursuit Maurice Leroy. "Parlons franc : cela ne bénéficie pas pour autant à la droite et au centre. (...) Dans une élection où moins d'un électeur sur deux va voter, c'est celui qui mobilise le mieux son camp qui l'emporte. C'est aussi pour cela que le FN va être haut".
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— France3 Bourgogne (@F3Bourgogne) 4 Novembre 2015
Y a-t-il "deux France qui s'ignorent et se font face" ?
"Je crains que le FN progresse encore", analyse Maurice Leroy. "Les raisons sont multiples : un chômage élevé, un sous-emploi endémique dans certains secteurs d'activité, l'arrivée de migrants qui n'est pas forcément comprise ni acceptée, une islamophobie décomplexée"."Nous avons deux France qui s'ignorent et se font face : celle des métropoles, belle vitrine de la mondialisation heureuse, et la France des petites et moyennes villes, et des zones rurales éloignées des bassins d'emploi les plus dynamiques. Personne ne parle jamais de cette France-là, alors qu'elle concentre 60 % de la population", déplore l’élu centriste.