Arrivé en tête au premier tour de l'élection présidentielle ce dimanche 23 avril 2017, Emmanuel Macron est au coeur du débat politique. A la suite des résultats, de nombreux élus, de gauche comme de droite, ont décidé d'exprimer leur soutien à Macron. Mais, certains refusent de donner leur voix.
L'avis des candidats de la présidentielle
Plusieurs candidats de la présidentielle, de tout bord politique, ont évoqué leur soutien ou leur volonté de voter Emmanuel Macron au second tour, suite à leur défaite au premier tour de l'élection présidentielle :- François Fillon a appelé "à voter pour Emmanuel Macron" car "l’abstention n’est pas dans mes gènes". Face à son adversaire politique, Marine Le Pen, il déclarera que "l’extrémisme ne peut qu’apporter malheur et division à la France. Dès lors, il n’y a pas d’autre choix que de voter contre l’extrême droite."
- Benoît Hamon invite ses électeurs à faire barrage au FN : "battre le plus fortement et le plus puissamment possible" Marine Le Pen, en votant Emmanuel Macron au second tour, « même si celui-ci n’appartient pas à la gauche et n’a pas vocation à la représenter demain. Je fais une distinction claire, totale, entre un adversaire politique et une ennemie de la République ».
- Pour Jean-Luc Mélenchon, sa consigne de vote ne sera pas personnelle mais sera le choix des 450.000 personnes qui l'ont investi comme candidat à la présidentielle. Un choix qui se fera sur son site Internet.
- Nicolas Dupont-Aignan donnera sa consigne de vote au début de la semaine prochaine, lorsqu'il aura réuni les instances de son parti.
- Jean Lasalle a écrit trois tweets explicatifs sur les résultats de cette élection et de son choix de vote pour le second tour : "Je ne jouerai pas les filles de l'air en prétendant que je suis content de ne pas être au second tour. Non ! Mais le peuple est souverain.", laissant ses électeurs choisir leur candidat.
- Dans un communiqué, Philippe Poutou n'appelle pas à voter pour Emmanuel Macron, qui "n'est pas un rempart contre le FN" selon lui. "Pour faire reculer durablement ce péril, il n'y a pas d'autre solution que de reprendre la rue, contre l'extrême droite, mais aussi contre toutes celles et ceux qui, comme Macron, ont mis en place ou veulent imposer des mesures antisociales".
- Sur Youtube, François Asselineau précise qu'il ne donnera "aucune consigne de vote pour le second tour", considérant que le résultat du premier tour était une "situation (...) très grave".
- Via un tweet, Nathalie Arthaud explique qu'elle va "rejeter le vote pour Marine Le Pen", sans pour autant évoquer le choix d'Emmanuel Macron : "Nous ne participerons à aucun front républicain, réunissant de la droite fillonniste jusqu'au Parti socialiste". Elle finira par ajouter : "je voterai blanc en rejetant le FN mais sans croire que Macron est un barrage. Je crois dans l'expression des luttes."
- Jacques Cheminade ne donnera aucune consigne de vote pour le second tour, via un live Facebook. Il indiqué refuser "à titre personnel" de voter en faveur de Marine Le Pen, tout en décriant les forces "d'occupation financière".
Plusieurs soutiens bourguignons pour Macron
Suite à ces déclarations, de nombreux personnalités politiques de Bourgogne ont exprimé leur choix de vote pour le second tour de la présidentielle :- François Rebsamen, maire PS de Dijon, n'a aucun doute sur son vote lors du second tour : "Mon choix est clair. Le 7 mai, je voterai Emmanuel Macron."
- Gaëtan Gorce, sénateur PS de la Nièvre, savait que "le choix utile finirait par s'imposer", expliquant implicitement vouloir voter pour Emmanuel Macron pour faire face au Front National
- Philippe Baumel, député PS de Saône-et-Loire, invite ses électeurs à voter pour Emmanuel Macron : "Pour la République, pour nos libertés, l'égalité et la fraternité, le 7 mai j'appelle à faire battre Le Pen et voterai Emmanuel Macron"
- Cécile Untermaier, députée PS de Saône-et-Loire, félicite Hamon et Mélenchon pour leur campagne et encourage les électeurs à se tourner maintenant vers Emmanuel Macron pour le second tour, précisant que "c’est lui qui se trouve désormais en capacité de porter nos valeurs républicaines, la justice sociale, l’emploi, le pouvoir d’achat, la défense des services publics".
- Arnaud Montebourg, ancien député, ancien conseiller général de la Saône-et-Loire et candidat à la primaire de la gauche, appelle ceux qui l'ont soutenu à voter Macron : "je me prononcerai (...) au second tour en faveur d'Emmanuel Macron". L'ancien ministre du Redressement productif a donc rappelé qu'il fallait "prendre en considération (la) France des oubliés et des perdants". Il a proposé "la fin de l'austérité en Europe et en France", "le soutien au Made in France", mais également "le retour de l'indépendance de la France à l'égard des puissances du monde" et enfin "la VIe République".
- François Sauvadet, président LR du conseil départemental de la Côte-d'Or, ne souhaite pas pour son pays "l'aventure de l'extrême-droite". Il annonce qu'il "votera en responsabilité pour éviter cette perspective."
- Patrick Molinoz, délégué général exécutif du PRG (Parti Radical de Gauche), demande à ses partisans de voter Emmanuel Macron, considérant qu'il incarne un candidat progressiste et jeune. Patrick Molinoz expliquera que : "[Macron] fait souffler un vent nouveau sur la vie politique et je m’en réjouis. Je voterai donc, avec l’ensemble des militants et sympathisants du Parti Radical de Gauche que j’appelle à une mobilisation sans faille, pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle."
- Guy Férez, maire PS d'Auxerre, déclarait sur Facebook quelques heures avant son intervention lors du meeting républicain : "Face au choix qui s'offre à nous lors de ce second tour, il est nécessaire de voter pour la République, pour notre modèle démocratique, et pour l'idée que nous nous faisons de la France. Dimanche votons Emmanuel Macron, et disons non au Front national".
- André Villiers, président UDI du conseil départemental de l'Yonne, présent lors du meeting républicain, appelle "à voter Macron pour le deuxième tour de l'élection présidentielle".
- Dominique Vérien, présidente de l'UDI 89, déclarait le 29 avril 2017 sur son Facebook ; "j'aime mon Pays, je suis consciente des difficultés que nous rencontrons notamment en ruralité, je sais qu'il est difficile pour certains de trouver une place dans ce monde qui bouge très vite... mais Marine Le Pen n’est pas la solution.". Soulignant les erreurs du programme de Marine le Pen, selon elle, elle finira par conclure : "alors non, les deux candidats ne sont pas équivalents ! Voter blanc est une faute morale. Dimanche, je vote Macron."
- Nicolas Soret, 1er adjoint PS au maire de Joigny, n'était pas entousiaste à l'idée de voter Macron mais lui accordait malgré tout son vote: "mon vote Macron ne sera clairement pas un chèque en blanc, mais il l'aura, par volonté de disqualification de l'autre candidate..."
- Pierre Pribetich, 1er vice-président PS du Grand Dijon, regrette la défaite du PS sur son Facebook mais souhaite "construire une majorité présidentielle progressiste à l'Assemblée nationale.". Pour cela, il "votera Emmanuel Macron le 7 mai".
D'autres élus refusent le mouvement "En marche !"
A l'inverse, d'autres personnalités politiques sont réfractaires au programme évoqué par Emmanuel Macron et ne souhaite pas voter pour lui au second tour :- Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d'or, ne mâche pas ses mots et décrit Macron comme "un président flou, dont le programme ressemble au monstre de Frankenstein : un bricolage d'idées éparses auqeul un candidat aux allures de prédicateur espère donner vie"
- Guillaume Larrivé, député LR de l'Yonne, explique que pour lui, Macron est "incompétent, inexpérimenté et communautariste : Macron est incapable d'être le chef de l'Etat dont nous avons besoin pour restaurer la paix."
- Rémi Delatte, député LR de la Cöte-d'Or et Maire de Saint-Apollinaire, invite à ne voter pour aucun des deux candidats et préfère attendre les législatives : "Le second tour opposera ainsi deux populismes : le premier qui a pour seule politique le repli sur soi ; le second qui, du marketing, fait une fin en soi. Mais les valeurs, le projet et la vision de la droite et du centre pour notre pays, pour ses territoires et ceux qui les font vivre, continuent d'incarner, à mon sens, la seule voie possible pour redonner aux Français la protection qu'ils demandent, et à la France son rang sur la scène internationale."
- Henri de Raincourt, ancien ministre et sénateur LR de l'Yonne, déclarait : "pourquoi des leaders LR annoncent ils qu'ils sont prêts à gouverner avec E Macron ? Pour les fidèles, c'est inacceptable !". Pour lui, aucun des deux candidats ne vaut la candidature de François Fillon.
- Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône et président des Républicains de Saône-et-Loire, expliquait sur Twitter que le sort de la France se "jouera en juin" lors des législatives. Il reste convaincu que la seule solution valable est celle des Républicains.
Cet article sera mis à jour lorsque de nouvelles réactions nous seront parvenues.