Mai 68. Mois de lutte. Et d'engagement sous toutes les formes. A Besançon et Sochaux (Doubs), des ouvriers se mettent à réaliser des films. Le groupe Medvedkine et né.
Ils avaient choisi de s'appeler Groupe Medvedkine, du nom d'un cinéaste soviétique qui allait à la rencontre des populations avec sa caméra. En mai 68, des ouvriers de Besançon et de Sochaux se sont mis à faire du cinéma et à se filmer au travail, au quotidien ou dans leurs luttes. Ils étaient des précurseurs et leur expérience reste unique en France.
Ces ouvriers travaillaient à l'usine textile de la Rhodiacéta à Besançon où à l'usine Peugeot de Sochaux. Cette utopie d'un cinéma ouvrier a changé la vie de ceux qui ont porté ce projet.
Tout a commencé en février 67, avec la grande grève de l'usine textile Rhodiacéta. Le centre populaire de Palente les Orchamps à Besançon (CCPPO) fait appel au cinéaste Chris Marker. Il va venir filmer le conflit.
Le cinéma devient militant, les ouvriers filment eux mêmes. L'expérience durera jusqu'en 1974.
Henri Traforetti raconte mai 68
Henri Traforetti était ouvrier à la Rhodiacéta. Il fut l'un des leaders de la grève de mai 68 à Besançon. 50 ans après, il raconte ce mouvement inédit dans le monde du travail. Qu'en reste-t-il ?