Plusieurs maires du Clunisois accompagnés d'agriculteurs étaient à Paris ce dimanche. Ils protestent depuis plusieurs mois contre le changement de classification agricole de leurs communes, synonyme de chute importante de subventions pour les agriculteurs.
Ils souhaitaient remettre un courrier au ministère de l'Agriculture mais ont trouvé porte close. Une dizaine d'élus du Clunisois et autant d'agriculteurs étaient ce dimanche à Paris pour protester contre l'éviction de leurs communes des zones agricoles éligibles aux indemnités de compensation des handicaps naturels (ICHN).
Un nouveau découpage national des zones agricoles a exclu huit communes près de Cluny en Saône-et-Loire du dispositif qui verse aux agriculteurs des subventions pour compenser les contraintes qu'ils subissent dans leurs exploitations (relief, sols rocheux, etc.)
Ce dimanche 10 mars, ils ont voulu mener une action symbolique à Paris en allant directement au ministère de l'Agriculture remettre un courrier destiné au ministre Didier Guillaume. Ne trouvant personne pour recevoir leur pli, ils se sont rendus à Matignon pour interpeller cette fois-ci Édouard Philippe. Ils ont pu transmettre leur lettre à l'entrée de la résidence du Premier ministre.
La porte est close au Ministère de l'agriculture pic.twitter.com/L0tgn8OMVm
— Jean-Luc Delpeuch (@JeanLucDelpeuch) 10 mars 2019
Les portes se sont ouvertes à Matignon : le courrier @EPhilippePM concernant les éleveurs @CC_Clunisois et leur éligibilité à #ICHN est transmis à son haut destinataire. Suite au prochain épisode ! Merci à tous celles et tous ceux qui se sont mobilisé.e.s pic.twitter.com/8XwJ0qC2qS
— Jean-Luc Delpeuch (@JeanLucDelpeuch) 10 mars 2019
En janvier, quatre élus avaient déposé leur démission à la préfecture pour protester contre le nouveau découpage agricole, où leurs communes sont désormais considérées comme des zones viticoles appartenant au Mâconnais.
Ils demandent que ces collectivités, situées dans le canton de Cluny, soient désormais rattachées à la "petite région agricole" (PRA) du Clunisois, à dominante d'élevage, ce qui permettrait de maintenir l'éligibilité des 29 éleveurs concernés à une indemnité "représentant la moitié de leurs revenus".