Deux fois par an, la station de Métabief (Doubs) et les pompiers se livrent à une chorégraphie compliquée où le faux pas est interdit : l'exercice de sauvetage grandeur nature. La session d'hiver s'est déroulée ce matin sur le secteur de Piquemiette.
Ce matin, ils ont sauvé des skieurs bloqués dans un télésiège... Pour de faux. Deux fois par an (une fois l'hiver, une fois l'été), les pompiers du Grimp simulent un scénario catastrophe pour être prêts le jour où cela arrive. Cédric Rodrigues, chef d'unité du GRIMP explique : "Ce qui compte, c'est d'être le plus rapide possible, pour éviter l'effet d'hypothermie sur les victimes. Nous aussi, on subit le froid donc toutes les manipulations sont compliquées. Il faut qu'on prenne soin de bien faire tout notre travail et de prendre des précautions d'usage."
Il y a vingt ans, la station de Métabief a connu le décès d'une jeune femme de 24 ans, emportée par une coulée de neige. Un vrai choc. "Heureusement, depuis, il ne s'est rien produit d'aussi dramatique, explique Olivier Erard, directeur de la station Métabief. Il y a trois ou quatre ans, on a eu l'évacuation d'un télésiège qui s'est bien déroulée. En 2012, on a eu une recherche d'un gamin qui s'était perdu."
Aujourd'hui, "dans la réalité, les conditions de sécurité sont tout de même assurées, précise le Commandant Emmanuel Honor, chef du groupement territorial sud des sapeurs pompiers du Doubs. La catastrophe est très peu probable. L'intérêt pour nous de partir sur un scénario comme celui-ci, c'est vraiment un point de départ pour réfléchir et se mettre en scène pour fluidifier notre action. Peut-être qu'un jour, nous devrons mettre en place ces connaissances-là sur des scénarios qui n'ont rien à voir."
Découvrez le sujet de Stéphanie Bourgeot, Jean-Louis Saintain et Marie Loir.
Intervenants : Cédric Rodrigues, chef d'unité du GRIMP // Olivier Erard, directeur de la station Métabief Mont d'Or // Commandant Emmanuel Honor, chef du groupement territorial sud des sapeurs pompiers du Doubs