Météo France : les stations de Dijon et Mâcon vont fermer

Un plan de restructuration est sur les rails à Météo France. L’Etat demande à l’organisme chargé d’établir les prévisions météorologiques de réduire ses effectifs. C'est la mort annoncée de plusieurs centres, dénoncent les syndicats. 

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Météo France est doté d'un budget d’environ 390 millions d'euros, dont 200 millions de subventions versées par l'État qui veut diminuer sa participation de 2% par an.

Des grèves avaient été organisées à plusieurs reprises pour dénoncer le nouveau Contrat d'objectifs et de performances 2017-2021. Ce plan prévoit une baisse des effectifs de 2,5% par an (ce qui correspond à 70 personnes).

Mais, la direction maintient ses objectifs. La plupart des départs à la retraite ne seront donc plus remplacés. Conséquence : plusieurs implantations de Météo France vont fermer à plus ou moins long terme, s'inquiètent les syndicats. C’est le cas pour les stations de Dijon en Côte-d’Or et de Mâcon en Saône-et-Loire. Les prévisions météo de la région Bourgogne Est seront gérées depuis Strasbourg à partir de modèles numériques élaborés à Toulouse.
La direction de Météo France assure qu'elle va garder les centres de Dijon et Mâcon, mais "un centre qui fonctionne avec un seul agent, ce n'est plus un centre météo", estiment les syndicats.

Dominique Landais , directeur régional de Météo France Centre Est répond à l'Intersyndicale sur la restructuration en cours.

L'interview de Dominique Landais, directeur régional Centre Est à Météo-France


"On est aujourd’hui capable de faire des prévisions sans forcément être à l’endroit où on fait la prévision. On peut faire des prévisions depuis Paris ou Lille sans forcément être à côté des territoires concernés", assure Dominique Landais, directeur régional Centre Est à Météo-France. "On a développé la modélisation numérique, l’imagerie satellitaire et la couverture des radars. On a des moyens de prévision sans commune mesure avec ceux qu’on avait il y a 30 ans", dit-il.

De leur côté, les syndicats déplorent des services de prévision "de plus en plus centralisés et éloignés géographiquement des usagers". De nombreux services sont désormais assurés par le secteur privé et sont devenus payants. "Toutes les communes ne peuvent pas les payer", ajoutent-ils.

L'interview d'un représentant de l'intersyndicale, mardi 24 mai à Lyon, rapportée par Damien Boutillet et Romy Ho A Chuck

Intervenant : 
  • François Giroud, Intersyndicale Météo France Centre-Est
Mardi 24 mai à Lyon , des salariés de Météo France se sont déplacés à la Direction Régionale de Lyon, pour protester contre le "contrat d'objectifs et de performance", qui selon eux, va apprauvrir l'établissement en personnels. François Giroud, Intersyndicale Météo France Centre-Est est questionné par Damien Boutillet et Romy Ho A Chuck


Météo France en Bourgogne
La Bourgogne compte deux centres de Météo France : l’un est situé à Dijon et l’autre à Mâcon.

Le centre de Dijon s’occupe de la Côte-d’Or et de l’Yonne, tandis que le centre de Mâcon suit la Saône-et-Loire et la Nièvre.

Le découpage des zones de Météo France suit celui des grandes zones de Défense. Mais, dans les faits, la situation est plus complexe, car la Bourgogne est rattachée à deux zones interrégionales :
  • les prévisions sont établies en coordination avec Strasbourg
  • les autres dossiers (administration, informatique, climatologie, etc) sont suivis par Lyon.
Météo France emploie une quinzaine de personnes en Bourgogne.
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