Cinq personnes ont été arrêtées hier matin à Belfort et dans l'Aire Urbaine dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un retraité haut-saônois à Magny-Danigon. L'homme avait été retrouvé sans vie, à son domicile, le soir de Noël. Un suspect a été mis en examen et incarcéré.
Un homme de 31 ans a été mis en examen et écroué mercredi pour avoir tué avec une petite hache un septuagénaire qui l'avait hébergé en Haute-Saône, a-t-on appris de source judiciaire. Le suspect a reconnu avoir tué la victime, découverte morte par ses voisins le soir de Noël 2016, dans sa maison à Magny-Danigon (Haute-Saône), a précisé la vice-procureure de Besançon, Margaret Parietti.
Ce carreleur d'origine marocaine, en France depuis février 2016, est un parent par alliance de la victime, qui l'avait hébergé quelques mois chez elle, a indiqué à l'AFP Pascal Péresse, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Besançon.
Le trentenaire en avait profité pour subtiliser la carte bancaire du retraité et retirer environ 3.000 euros. Il l'aurait assassiné car il refusait de retirer
la plainte déposée à son encontre, a précisé M. Péresse. Selon l'autopsie, la victime avait reçu plusieurs coups portés au sommet du crâne
avec le côté d'une hache, retrouvée par les enquêteurs.
Interpellé mardi à Belfort et placé en garde à vue, le suspect a été mis en examen pour assassinat. Il a été placé en détention, conformément
aux réquisitions de Mme Parietti, qui a souligné le "contexte crapuleux" du crime et le "risque de le voir s'échapper" dans son pays d'origine.
Les quatre autres personnes interpellées hier ont été remises en liberté.
C'est dans le quartier de la gare, à Belfort, que trois suspects avaient été interpellés au petit matin. 56 militaires ont été mobilisés pour cette opération. Dans le même temps, deux autres individus ont été arrêtés à Mathey dans le Doubs. Ils sont actuellement en garde à vue.
Une enquête minutieuse, basée en partie sur l'écoute d'échanges téléphoniques, a permis ces arrestations. Aujourd'hui, dans un communiqué, la gendarmerie précise que "lenquête est confiée par le parquet de Vesoul à la section de recherches de la gendarmerie de Besançon et la brigade de recherches de Lure. Une information judiciaire est ouverte au pôle de l’instruction à Besançon. Afin de bénéficier rapidement de tous les moyens matériels et humains pour résoudre cette enquête, la gendarmerie de Franche-Comté crée une cellule d’enquête composée d’enquêteurs de la section de recherches de Besançon, de la brigade de recherches de Lure, de la compagnie de gendarmerie de Lure et d’un réserviste du Groupement de gendarmerie de la Haute-Saône."
Les faits remontent à Noël dernier. Alerté par des voisins inquiets de ne plus voir cet ancien salarié de Peugeot, les pompiers ont trouvé la victime au pied de son lit, le soir de Noël à Magny-Danigon près de Ronchamp.
L'autopsie avait révèlé que le décès était la conséquence d'importantes lésions, notamment à la tête, des blessures causées par un objet tranchant.
Trois mois après le drame, les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie de Besançon ont donc frappé un grand coup avec cette vague d'interpellations. "Des perquisitions sont réalisées aux domiciles des suspects. Les éléments d’audition permettent de confirmer l’hypothèse de travail. L’un d'entre eux finit par passer aux aveux en précisant les circonstances du meurtre.
Dans le hameau où il vivait, le retraité décédé était décrit par ses voisins comme une personne gentille, polie, un homme a priori sans histoire.