"La démocratie ne peut pas être plus longtemps confinée". 36 maires ou candidats aux municipales signent ce dimanche une tribune dans le JDD, demandant l'organisation du second tour des municipales dès le mois de juin.
Anne Hidalgo (Paris), Christian Estrosi (Nice), Nicolas Florian (Bordeaux), Gaël Perdriau (Saint-Etienne) Stéphane Le Foll (Le Mans), Olivier Bianchi (Clermont-Ferrand), Michèle Lutz (Metz), et donc François Rebsamen (Dijon) et David Marti (Le Creusot), entre autres...
Trente-six élus locaux, en très grande majorité des maires, demandent dans le Journal du Dimanche la tenue du second tour des élections municipales dès le mois de juin.
"Dès le début de la crise, les maires se sont imposés comme piliers de notre République en accompagnant leurs administrés au quotidien et en assurant la solidarité et la continuité des services publics", arguent-ils. Des millions de Français attendent d'avoir un maire, une équipe municipale et communautaire en place, capable de prendre des décisions capitales pour nos écoles, nos transports, nos emplois"Plus de 25,5 millions d'habitants" sans maire
Les signataires rappellent que "plus de 25,5 millions d'habitants vivent dans une commune concernée par le second tour. Il est donc impératif de clore cette séquence électorale dès que possible".
Ces élus avancent deux arguments de poids: "On ne peut pas demander aux maires de rouvrir les écoles pour l'éducation et de les fermer pour les élections. La relance économique ne pourra se faire que si les grandes villes et les intercommunalités ont la capacité de lancer des investissements publics indispensables".Ne transformons pas le confinement sanitaire en confinement démocratique
"Ne transformons pas le confinement sanitaire en confinement démocratique qui serait néfaste à l'avenir de la France et organisons le deuxième tour des élections municipales dès le mois de juin", conclut la tribune.
"C'est difficile de nous dire qu'il faut rouvrir les écoles pour l'éducation, ce qui est normal, et les fermer à nouveau pour les élections, alors qu'on nous a demandé exactement l'inverse la première fois", explique au micro de France 3 Bourgogne-Franche-Comté ce dimanche 17 mai le maire PS de Dijon François Rebsamen.
"Ce que nous voulons, c'est installer le plus vite possible nos métropoles, nos intercommunalités, pour qu'elles puissent participer de l'effort qu'on va nous demander. Parce que les collectivités locales, c'est 70% de l'investissement public aujourd'hui. Il faut qu'on soit au rendez-vous. On n'est prêt à l'être à certaines conditions, mais on est prêt à l'être", ajoute-t-il.
"On ne le sera que si on est validé démocratiquement. Je ne me sens pas capable démocratiquement de prendre des engagements sans avoir eu, excusez-moi de cette formule, l'onction du suffrage universel."