Dans la Nièvre, des dizaines de propriétaires de commerces n’arrivent pas à trouver de repreneurs. C’est le cas pour les propriétaires d’une pâtisserie à Saint-Amand-en-Puisaye.
Sylviane et Denis Pasquet devraient déjà être à la retraite. Ils sont depuis 35 ans les propriétaires d’une pâtisserie à Saint-Amand-en-Puisaye, une commune d’un peu plus de 1000 habitants dans la Nièvre.
"On recherche un repreneur. C’est la retraite, ça se termine. Ça fait déjà deux ans qu’on devrait être en retraite avec mon mari", explique Sylviane Pasquet. Mais pour le moment, impossible d’en trouver un. Pourtant, son commerce est opérationnel. Le matériel est entretenu et renouvelé au fil du temps.
Dans la commune, la perspective de voir disparaître un petit commerce inquiète. "C’est le seul pâtissier à Saint-Armand", fait remarquer un homme, qui déplore que les autres pâtisseries soient industrielles. Pour une dame, ce commerce est très utile : "ça évite aux habitants de faire des kilomètres pour aller chercher une pâtisserie".
Des difficultés en zone rurale
Dans la Nièvre, 28 commerces ont été repris en 2018. Mais d’autres n’arrivent pas à trouver de repreneurs. La chambre de métiers en recense 43. Ils sont particulièrement en zone rurale. "Effectivement, on constate qu’il y a moins de reprise dans des secteurs ruraux. Mais ça peut être plus avantageux de reprendre une entreprise dans ces territoires. On peut bénéficier de certaines exonérations d’impôts, de cotisations", fait remarquer Pierre Bory, chargé de développement économique.
Pour faciliter les reprises, la chambre de métiers a lancé le dispositif Trans’entreprise. Ces prestations d’accompagnement, de diagnostic et de conseil sont facturées entre 150 et 400 euros.
Un reportage de Rémy CHIDAINE, Tania GOMES et Hugo PIGUET avec
Sylviane Pasquet, pâtissière
Denis Pasquet, pâtissier
Pierre Bory, chargé de développement économique, chambre de Métiers et de l'Artisanat Bourgogne