Que s’est-il passé au huitième étage de l’ancienne maison de l’agriculture de Nevers (Nièvre) ? Une jeune femme de 21 ans est décédée suite à une chute de l'immeuble désaffecté, dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 janvier. Les circonstances de la mort restent à élucider.
Une jeune femme n'a pas survécu à une chute de près de 30 mètres depuis l'ancienne maison de l'agriculture de Nevers.
Une chute fatale
C'est peu après minuit, dans la nuit de lundi 27 à mardi 28 janvier, que les pompiers et les policiers ont découvert le corps sans vie d'une jeune femme de 21 ans. Originaire du nord de la Nièvre, son corps gisait sur le toit d'un bâtiment attenant à l'ancienne maison de l'agriculture, suite à une chute depuis une fenêtre du huitième étage.
La jeune fille était accompagnée d'un ami, également âgé de 21 ans, pris en charge par le médecin du SMUR. Il était en état de choc mais ne présentait pas de blessures. Un temps envisagé, la piste d'un urbex (exploration urbaine de lieux abandonnés), est écarté. Selon le parquet de Nevers, "aucun élément n’a permis d’aller en ce sens (pas d’équipement). Il s’agit a priori d’une visite du bâtiment qui a été proposée par la jeune femme".
Accident ou suicide ?
Selon les premiers éléments de l'enquête, le parquet du tribunal judiciaire de Nevers privilégie la piste du suicide. L'enquête pour rechercher les causes de la mort reste ouverte.
Un bâtiment abandonné depuis 15 ans
L'immeuble, à l'abandon depuis une quinzaine d'années, est régulièrement squatté ou visité par les adeptes de l'exploration urbaine. Les riverains alertent pourtant régulièrement sur les dangers de l'édifice. L'ancienne maison de l'agriculture est toujours en chantier. Des travaux de désamiantage ont eu lieu en été 2024 et devraient reprendre ce printemps.
Nous avons pu constater que des mesures de sécurité étaient mises en place. Étaient-elles suffisantes, c’est aux autorités d’en juger.
Yannick ChartierAdjoint au Maire de Nevers
Pour l'adjoint au Maire de la ville de Nevers, Yannick Chartier, les services de la ville n'ont pas constaté de défaillances sur la mise en sécurité. "C’est un chantier privé. La sécurité du bâtiment revient au propriétaire. Nous avons pu constater que des mesures de sécurité étaient mises en place. Étaient-elles suffisantes, c’est aux autorités d’en juger. C’est toujours compliqué de mettre en sécurité un bâtiment comme celui-ci. Malgré ces mesures, il peut toujours y avoir des effractions".
Le nouveau propriétaire à un projet d'hôtel de luxe. En attendant, l'enquête judiciaire devra chercher les causes de la mort.
► Avec Rémy Chidaine et Sophie Hémar