Depuis plusieurs jours, une Neversoise fait un sit-in devant la préfecture de Nevers pour interpeller le public sur le sort réservé aux Zadistes. Explications.
Marion, 30 ans, n'est pas sans domicile fixe. Elle a un appartement et travaille dans un hôtel 4 étoiles. Mais dès qu'elle termine sa journée, elle s'installe devant la préfecture de Nevers jusqu'au petit matin.
Elle qui se dit écologiste, mais en aucun cas militante, a senti le besoin d'agir pour la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
"C'est lundi matin sur le téléphone en allant voir les actualités que j'ai vu un média heure par heure du début de l'attaque. Et j'étais vraiment choquée par les chiffres, par la force de l'attaque", explique la jeune femme.
Elle décide de se rendre sur place le lendemain. Elle décrit des scènes violentes : jets de bombes lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
De retour à Nevers, sous le choc, elle veut expliquer pourquoi les Zadistes ne partent pas alors que le projet d'aéroport a été annulé. Certains sont réceptifs, beaucoup passent leur chemin et d'autres sont mitigés. Marion, elle, restera tant qu'elle pourra.