"Nous avons une arme très puissante, le rappel", explique le monsieur vaccin du gouvernement Alain Fischer

Présent lors d'un point presse organisé par l'Agence régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté ce mercredi 15 décembre, Alain Fischer, le monsieur vaccin du gouvernement, a rappelé l'importance de la dose de rappel contre le Covid. Interview.

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Ce mercredi 15 décembre l'ARS (Agence régionale de santé) de Bourgogne-Franche-Comté organisait un point presse en présence du Professeur Alain Fischer, président du Conseil national d’orientation pour la stratégie vaccinale. Le spécialiste s'est prêté au jeu des questions-réponses sur les vaccins Moderna et Pfizer, la cinquième vague et la variant Omicron.

"Je pense qu'il est évident pour tous que nous sommes dans le contexte d'une cinquième vague de Covid en raison du variant Delta, déjà responsable de la quatrième vague", a-t-il posé en préambule. En France, le taux d'incidence s'établir ainsi à 500 cas pour 100 000 habitants. Retrouvez ci-dessous les questions auxquelles le Professeur Fischer a répondu.

À quoi est due cette cinquième vague ?

Il y a quatre facteurs qui jouent : 

  • le facteur climatique. Nous sommes dans une phase hivernale, les gens sont plus souvent à l'intérieur qu'à l'extérieur, donc risque plus de se contaminer.
  • 6 millions de personnes ne sont malheureusement toujours pas vaccinées. Elles représentent une forte proportion des patients hospitalisés.  76 % des personnes de plus de 65 ans en réanimation ne sont pas vaccinées.  Alors que 10 % de la population globale n'est pas vaccinée. L’absence de vaccination est un facteur qui favorise le développement de formes graves. 
  • L'effet de la vaccination sur la transmission du virus diminue avec le temps. Le taux d'anticorps diminue et le risque de contamination réaugmente pour les adultes.
  • Le fait qu'avec le temps, le respect des gestes barrières est probablement un peu moins bon.

La combinaison de tout ça donne le contexte actuel.

Quelle est l'efficacité de la dose de rappel contre le coronavirus ?

Nous avons une arme très puissante en terme de vaccination, qui s'appelle le rappel. L'efficacité de protection est considérablement renforcée. 8 à 10 jours après le vaccin, le niveau de protection d'une personne qui a reçu son rappel est de 98 % par rapport à quelqu'un de pas vacciné. La durée de l'efficacité, nous ne la savons pas par contre. Nous avons des données pour les 2 à 3 premiers mois. Il faudra attendre pour en savoir plus. Mais il y a des chances que l'action du rappel soit plus durable que celle des premiers vaccins.

Le vaccin Moderna est-il plus efficace que le Pfizer ?

Dans la vaccin Pfizer, la quantité d'ARN-messagers présente est de 30 microgrammes, alors que dans le vaccin Moderna, il y en a 100 microgrammes. Cette quantité est responsable d'une efficacité légèrement supérieure, mais ce n'est pas terriblement différent.

Peut-on réaliser son parcours vaccinal complet en mélangeant les différents vaccins ?

On sait aujourd'hui que les mélanges de vaccin ne posent aucun problème. Ce qui compte pour les personnes qui reçoivent le vaccin, c'est de recevoir un vaccin à ARN-messagers. Que ce soit Pfizer ou Moderna, j'ai envie de dire peu importe. 

La dose de rappel est-elle efficace contre variant Omicron ?

Il y a une forte probabilité qu'on voit le variant Omicron être responsable de cas de contamination en France. Il résiste un petit peu à la vaccination. Mais les personnes qui reçoivent leur rappel sont bien protégées contre le variant Omicron. Elles ne le sont pas totalement, mais elles sont bien protégées. Les premières études le montrent. 

Qui meurt du Covid-19 actuellement en France ?

Ce sont les personnes les plus fragiles, les personnes âgées, obèses, qui ont des problèmes cardiaques, immunodéprimées et en majorité des personnes non vaccinées. Mais ça ne veut pas dire que les autres sont à l’abris. Malheureusement, de temps en temps, des jeunes sans facteur de risque développent des formes graves et meurent. Il y aussi le cas des femmes enceinte qui doivent être protégées. Il faut essayer au maximum de vacciner ceux qui ne le sont pas et effectuer le rappel, en priorité pour les personnes les plus fragiles. 

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